• Qui est le plus grand ? Quoi de plus naturel que de se poser cette question ? Si vous aviez lu la Bible, chers lecteurs incultes et amateurs de soupe télévisuelle indigeste autant qu’insipide, vous sauriez que cette question a agité les apôtres eux-mêmes. L’avidité qu’a l’homme à se comparer aux autres n’a d’égale que sa propension à les imiter. Il cherche sans cesse à se distinguer ou à s’assimiler.

    On retrouve cette obsession chez les journalistes sportifs qui voient des ressemblances partout. Bancarel a très vite été qualifié de « nouveau JPP », Scholes de « Cantona roux », Ribéry de « nouveau Zidane » ou Pablo Aymar de « Nouveau Maradona » par le sage Christian Jeanpierre. Parallèlement, les journalistes de mon enfance n’avaient de cesse que de se demander qui de Platini ou de Maradona était le meilleur. Et il suffit de se promener cinq minutes sur les forums pour s’apercevoir que le duel Cristiano Ronaldo/ Messi obsède le footix lambda.

    Pour autant, je ne suis pas de ceux qui éludent la question trop facilement en prétextant que les époques sont différentes entre tel ou tel joueur et qu’il est donc impossible de les comparer. Il suffit alors d’analyser leurs performances à la lumière de ces contextes différents. Par exemple, il faudra éviter de tirer des conclusions trop hâtives d’un nombre de buts plus important marqué par un joueur des années 1970 qu’on comparerait avec un joueur des années 1990 etc….

    Un autre problème se pose toutefois. Qu’est-ce qu’on évalue exactement lorsqu’on cherche à savoir qui est le meilleur ? Quels critères prendre en compte ? la technique pure ? La capacité à être décisif, à faire gagner son équipe, ? la longévité au très haut niveau ? La différence de niveau avec ses concurrents ? Si c’est de ça qu’il s’agit, Bubka, comme Schumacher ou Jordan sont parmi les tous meilleurs sportifs de l’histoire. Mais ces critères eux-mêmes sont discutables. La différence avec la concurrence dépend de la concurrence elle-même. Comment comparer la concurrence à laquelle doit faire face Djokovic aujourd’hui (Nadal, Federer, Murray) à la concurrence à laquelle a dû faire face Lyon entre 2000 et 2007 ? De même, la technique pure évolue aussi en fonction du mental et de la volonté de s’entraîner, ou de l’envie que l’on manifeste à l’entraînement. Comme je l’ai expliqué dans un autre article, Jordan, par son talent pur et sa détermination sans faille reste pour moi un des plus grands. Est-il le plus grand ?

    C’est finalement une réflexion d’un ancien recordman du monde du sprint, Leroy Burrel, qui m’a éclairé définitivement sur le plus grand sportif de l’histoire. Il expliquait à un journaliste de l’équipe magazine (qui lui demandait ce que ça faisait d’être l’homme le plus rapide de la planète) : "peut-être que mon voisin est beaucoup plus fort que moi car il a peut-être des qualités intrinsèques qui lui auraient permis de devenir le meilleur sprinteur du monde en suivant mon parcours" (je paraphrase)

    Quand j’ai lu ça, ça a sonné comme une évidence. Si ce qu’il dit est vrai, autant être honnête, le plus grand sportif de tous les temps, c'est moi: je pense que j'avais toutes les qualités requises pour le devenir (bien davantage que Jordan) mais j'ai commencé trop tard et je n'avais pas le mental. J'ai beaucoup de regrets.

     

     

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  • On se souvient tous de l’exploit de Liverpool en finale de ligue des champions face à Milan (0-3 puis 3-3), de celui de La Corogne face au P. S. G (0-3 puis 4-3) ou de l’incroyable remontée de Leverkusen face à Barcelone dont seul un coup de sifflet final prématuré de l’arbitre limita l’envergure (0-7 puis 1-7). Pourtant, dans l’histoire du football, ces exploits sont rares. Que peut bien dire un coach à ses joueurs lorsqu’ils sont menés 3-0 à la mi-temps ?

    Voici un petit florilège des discours les plus efficaces, le génie de l’entraîneur consistant à choisir le plus adapté aux circonstances :

    Nuancé : « N’hésitez pas à passer par les côtés sans oublier l’axe, mettez du rythme mais pensez à faire tourner, allez au bout de vos actions mais sans trop vous livrer et surtout croyez-y jusqu’au bout mais ne soyez pas trop naïfs. »

    Scientifique : « Sachant que 97% des équipes qui sont menées 3-0 à la mi-temps perdent le match, que nous marquons en moyenne 80% de nos buts en première mi-temps, qu’ils marquent 66% des leurs en seconde, que nous n’avons marqué qu’un seul but contre eux lors de nos douze dernières confrontations, que nous n’avons gagné que deux matches sur 10 sur synthétique et aucun par temps sec et qu’ils sont invaincus les soirs de pleine lune, calculez la somme qu’il faudra leur donner pour qu’ils acceptent de nous offrir le match. »

    Philosophe : « David Douillet a dit un jour : « celui qui affronte le combat, c’est celui qui n’a pas peur de mourir » et moi, je comprends tout à fait que vous ayez peur de mourir ; car que sait-on de la mort sinon qu’elle est la fin de la vie ? Et si Platon nous exhorte dans Le Phédon à croire en l’immortalité de l’âme, la lecture de l’œuvre intégrale de Bernard Werber nous fait douter de l’existence même de cette dernière. Quant à moi, comme le disait DSK lorsqu’il pensait encore avec sa tête, « le doute m’habite ». Dans cette deuxième mi-temps, contentez-vous donc de faire ce que vous pouvez et, comme le disait si bien le nègre de Laurent Fignon dans son chef d’œuvre Nous étions jeunes et insouciants, l’important est de viser « le lustre du merveilleux (car) s’amuser, ça empêche de mourir. »

    Roger Lemerre : « je t’ai donné un numéro, je t’ai donné un maillot, tu dois l’honorer. » (à répéter onze fois ou plus selon le nombre de joueurs présents dans le vestiaire et portant un maillot)

    Diplomate : « Si je puis me permettre et sans vouloir déclencher une polémique malvenue qui altérerait la dynamique actuelle et qui ne rendrait pas justice aux louables intentions qui sont les vôtres depuis que j’ai eu l’immense bonheur de prendre en main votre équipe, bonheur dont je me félicite chaque jour et pour lequel je vous vouerai toute ma vie une reconnaissance éternelle ; j’ai cru observer parfois chez certains joueurs -mais encore une fois cela n’est peut-être qu’une impression relative à la déception un peu excessive qui m’anime en cette fin de première mi-temps- sinon un peu de dilettantisme, tout au moins un engagement parfois un peu modéré au regard de la situation qui est la nôtre. Je vous exhorte donc, bien que je sois parfaitement convaincu que votre irréprochable conscience professionnelle vous y invite déjà, à redoubler d’efforts en deuxième mi-temps. »

    Grec : : « Si vous accrochez le nul, je vous promets que vous toucherez votre salaire dans moins de six mois. »

    Italien : « C’est pas mal, les gars mais n’oubliez pas que ce n’est qu’un tout petit bout du chemin qu’on a fait. On a encore cinq buts à prendre si on veut rafler la mise. Si tout se passe comme prévu c’est 1.000 000 d’euros par tête. »

    Optimiste : « C’est dommage parce qu’on contrôle parfaitement le match pendant les trois premières minutes et après on se relâche un peu parce qu’on a fourni beaucoup d’efforts et on prend trois buts coup sur coup, en à peine quarante minutes de jeu. C’est d’autant plus rageant qu’on a un bon quart de demi-douzaine d’occasions presque franches, deux tirs qui passent juste entre le poteau droit et celui de corner et qu’on aurait dû bénéficier de davantage de fautes, qui, si elles avaient été commises dans la surface et non dans le rond central, auraient pu valoir penalty. Il faut continuer comme ça et ne rien lâcher, ça va finir par passer. »

     

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  • L’esprit d’accueil des Corses, qui s’est révélé au grand jour la semaine dernière en demi-finale de coupe de la ligue, a poussé notre reporter à prolonger quelque peu son séjour sur l’île de beauté. Il faut dire que les joueurs du Gazélec ont rendu à ladite île, si besoin était, toutes ses lettres de noblesse. Joint par téléphone hier soir, il nous livre ses impressions sans concessions.

    Q.P : Allô, Jean-Luc ? Ici, Quamel, je t’appelle au sujet du match de mardi, nos lecteurs attendent toujours le compte-rendu, je me suis dit que c’était plus simple de t’appeler pour en discuter puis de diffuser l’interview.

    J-L : Bonjour Monsieur, ici Jean-guy T. avec Yvan C. Nous vous passons votre ami.

    Q.P : Euh, allo, Jean-Luc ? Quelle est l’ambiance à Ajaccio après cette déconvenue ? La morosité a-t-elle gagné la ville ?

    J-L : Eh bien, c’est un peu difficile à dire, je ne suis pas exactement à Ajaccio, je suis un peu dans les hauteurs, avec mes hôtes, très exactement près des bergeries de Finosa à….  « passe-moi le téléphone », Allô, Monsieur Quamel, contentez-vous de parler du match…

    Q.P : Euh, d’accord, très bien, excusez-moi. Comment expliquer les deux visages des Lyonnais ? : ce genre de match n’est-il pas propre à aviver les regrets, notamment lorsqu’on pense à Nicosie ?

    J-L : Bien sûr, Mais il faut se dire aussi que Lyon n’a vraiment pas eu de réussite contre Nicosie, qui est resté à 11 pendant tout le match. Si les Chypriotes avaient terminé à 9, je pense que Lyon avait une chance de passer.

    Q.P : Ne peut-on pas dire tout simplement, au vu du score (0-4) que Lyon était trop fort mardi soir ?

    J-L : Non, il ne faut pas oublier que les gaziers ne jouaient pas dans leur stade habituel, qu’il pleuvait, que le ballon du match n’était pas très bien gonflé, qu’on jouait un mardi soir, le lendemain du lundi de Pâques et que la dernière fois qu’un club Corse est arrivé en demi-finales d’une coupe nationale, c’était lors du drame de Furiani, je crois que les Ajacciens n’ont pas réussi à l’occulter.

    En outre, avant l’expulsion, le Gazélec a fait jeu égal avec Lyon et même en début de deuxième mi-temps, les Corses se sont montrés très dangereux à deux reprises. Face à l’une des meilleures charnières Européennes du moment, ça force le respect.

    Q.P : Certes, mais l’expulsion fait partie du jeu et celle-ci était totalement méritée : le joueur arrive lancé, il tacle par derrière, ses deux pieds sont décollés du sol et si le Lyonnais ne saute pas, il se fait casser la jambe…

    J-L : Euh… c’est vrai mais il n’ y a aucune intention de faire mal ! Il s’agit plutôt d’un excès d’engagement, les Corses sont comme ça, ils sont généreux dans tout ce qu’ils font, ils n’en donnent jamais assez, je suis bien placé pour le savoir. Le pauvre Colinet a donné tout ce qu’il avait, il a pensé à l’honneur de son club, à sa famille, à sa fille qui était dans les tribunes, au peuple Corse, qui est opprimé par les continentaux depuis 1769 alors même qu’il a été le premier à se libérer de l’emprise nazie en… un instant (« c’est écrit quoi là ? ») euh…en 1943, et malheureusement, l’arbitre n’a tenu aucun compte de tous ces éléments, il a manqué de psychologie, il a gâché la fête et offert la victoire aux Lyonnais.

    Q.P : Tout de même Jean-Luc, on a bien vu que les Corses n’ont pensé qu’à intimider les Lyonnais, en les insultant, en les agressant dès l’entrée dans le couloir menant aux vestiaires, en profitant du moindre arrêt de jeu pour les provoquer ou en allant voir constamment l’arbitre pour se plaindre. Et les supporters n’ont pas été en reste, ils ont quand même poussé des cris de singes quand Gomis touchait le ballon et ils lui ont même lancé une banane !

    J-L : Oui…enfin Non, pas du tout! Les Corses sont juste fiers de leurs origines, de leur culture et de leur région alors à la moindre occasion, ils vont voir les touristes pour leur parler du pays qu’ils n’ont pas la chance de connaître. Personnellement, ça fait une semaine que j’en entends parler et je peux vous assurer que ça m’a ouvert les veines, pardon les yeux. C’est indispensable si on veut que leurs revendications s’impriment sur les tempes, je veux dire dans les têtes. Quant aux cris des supporters, il y a méprise, ce que vous avez pris pour des cris d’animaux n’étaient que les basses de chants polyphoniques entamés en l’honneur des Lyonnais. Enfin, tout le monde sait que la banane est un antioxydant qui diminue les risques de cancer du rein et d’ulcères. Ce qu’a fait Gomis lorsqu’il a marqué, bafouant l’hospitalité Corse, est inadmissible.

    Q.P : On rapporte aussi que la voiture de l’arbitre, M. Enjimi, a été plastiquée à la mi-temps, qu’on lui a téléphoné pour lui dire que sa femme avait été enlevée et qu’il ne la récupérerait vivante que s’il accordait deux penaltys aux Ajacciens entre la 45ème et la 50ème. Il aurait également trouvé une bombe artisanale sous sa douche.

    J-L : On a beaucoup exagéré ce qui s’est réellement passé. On a certes retrouvé des bouts de plastique sur la voiture de l’arbitre mais sa femme a été relâchée par les ravisseurs dès la fin de la rencontre. Enfin, la bombe était une plaisanterie destinée à détendre l’atmosphère, une sorte de bombe à eau géante, l'eau ayant simplement été remplacée par du gaz. Excusez-moi, les bergers m’appellent.

    Q.P : A Ajaccio, entre les bergers et les chèvres, il n’y a qu’un pas.

    J-L : ….

    La ligne a malheureusement été coupée à la suite de cette dernière remarque. La liaison avec ces contrées reculées est parfois très difficile à établir.

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  • Mardi 22h 40, le 1/8ème de finale retour entre L’Inter et L’OM touche à sa fin. On pense que les deux équipes vont se quitter dos à dos mais les Phocéens, qui ont su faire le dos rond pendant les périodes de temps fort des italiens surprennent les joueurs de Ranieri et leur font finalement courber l’échine.

    Cette victoire, Marseille la doit à un seul homme : Evaeverson Lemos Da silva dit Brandao.

    On joue la 92ème minute. Marseille obtient un coup franc, Steve Mandanda se charge de le tirer. Le dégagement paraît anodin mais comme tous les grands joueurs, le Brésilien sent les coups : il décide donc de sauter trop tôt afin de prendre le ballon en retombant et surprendre son adversaire direct. Mais pour le prendre définitivement à contre-pied, le futur avant-centre de la Seleçao ne se contente pas de cet éclair de génie, il tente également un geste insensé : un contrôle orienté du dos, sorte de passe décisive géniale pour lui-même puis il fait mine de ne pas savoir où se trouve le ballon en regardant dans la direction opposée. Cette triple feinte laisse sur place Lucio. Brandao se retourne,  accélère et on se dit alors que s’il marque dans la foulée, c’est le but de l’année mais celui-ci en rajoute et se paye le luxe d’enchaîner un double petit pont sur le dernier défenseur puis le gardien avant d’expédier la balle au fond des filets, confirmant ainsi, après son doublé contre Bourg Peronnas et ses buts contre Le Havre et Nice qu’il est décidément l’homme des grands matches. 

    Les Marseillais exultent et San Siro se tait mais ce n’est pas un silence d’abattement, c’est un silence d’admiration, de recueillement presque de ce public de connaisseurs devant cet homme qui respire le football par tout son corps.

    Les statistiques de Brandao à l’extérieur en ligue des champions sont stratosphériques : 1 but toutes les six minutes soit potentiellement 15 buts par match, très loin devant Van Persie et Ronaldo (0, 5 but par match) et même devant Messi (1, 8 but par match), relégué à des années lumières du prodige Brésilien plus que jamais en course pour le ballon d’or. On comprend mieux alors les trois changements effectués par Ranieri assez tôt dans la partie malgré la possibilité d’une prolongation. Il savait que tant que « La Bête » n’était pas sur le terrain, tout restait possible. 

    Comme tous les grands joueurs, l’ancien meilleur buteur du championnat d’Ukraine est aussi sûr de sa force. Il savait avant de rentrer qu’il allait marquer. Cette victoire est donc aussi celle de son coach qui a su le lancer au bon moment et qui lui a fait confiance, bien qu’on ne soit pas sûr, lorsqu’on entend le Brésilien en interview, que Didier Deschamps ait tout compris à ce qu’il lui a dit avant d’entrer sur le terrain.

    Il faut enfin saluer ici la vista du « special no one » Rémi Garde, qui, en qualifiant Nicosie, offre à Marseille une chance sur 7 de se retrouver dans le dernier carré de la ligue des champions. Ce soir, nous ne pouvons que nous incliner devant son génie. Chapeau l’artiste.

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  • Robin Dutt ne décolérait pas à l’issue du 8ème de finale retour de ligue des champions à Barcelone : « Je crois que ce soir, on peut dire qu’on s’est fait voler, l’arbitre n’a pas comptabilisé tous les arrêts de jeu, c’est navrant parce qu’il y avait vraiment la place pour passer. On a fait plus que jeu égal avec le Barça. Dans les dernières minutes, ils étaient à l’agonie. Dans ces moments-là, je comprends Jean-Michel Aulas, je crois que les arbitres ont peur que la hiérarchie internationale soit bouleversée.»

    Le plan de l’entraîneur de Leverkusen pour contrer Messi et ses coéquipiers, frisant la perfection, tenait en quatre points :

    1.     Ne pas encaisser plus de deux buts avant la mi-temps.

    2.     Limiter l’écart à -5 à la 60ème

    3.     Ne pas compter plus de 7 buts de retard à la 90ème

    4.     Profiter des nombreux arrêts de jeu pour surprendre Barcelone et inscrire les 9 buts synonymes de qualification pour les quarts de finale.

    Le moins que l’on puise dire est que jusqu’à la 90ème minute, les Allemands appliquaient leur plan à la lettre en encaissant, dans chacune des périodes clés du match, le nombre maximum de buts qu’ils s’étaient fixés, bien aidés en cela par la prestation tout à fait extraordinaire de leur gardien.

    Non seulement Leverkusen gérait son match tranquillement mais en outre, Barcelone ne semblait pas se méfier outre mesure du piège diabolique tendu par les Allemands et se payait le luxe de faire sortir Xavi et Iniesta alors même qu’à ce moment-là du match, 8 buts suffisaient aux hommes de Dutt pour se qualifier. Une telle naïveté à ce niveau de la compétition était aussi inattendue qu’indigne d’un entraîneur comme Guardiola et on pensait que les Espagnols avaient commis l’irréparable. Mais c’était sans compter sur la participation (involontaire ?) de l’arbitre qui interrompait prématurément la partie et brisait l’élan de Leverkusen qui avait entamé sa prodigieuse remontée et que rien ne semblait devoir arrêter (7-1).

    Evidemment, ce fait de jeu va sans doute relancer la polémique sur l’arbitrage favorable à Barcelone en ligue des champions mais je crois que ce soir, le débat est ailleurs : c’est un immense sentiment d’injustice qui s’empare du monde du football tant la supériorité des Allemands a semblé criante. Ce soir, le meilleur n’a pas gagné.

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