• L'éclosion des Bleuets

    « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître » pourrait chanter Zidane aux Bleuets en référence à la Coupe du Monde 1998 si sa prestation dans « Love United» ne nous avait pas définitivement convaincus que ce n’était pas sa voix.

    Peut-on pour autant faire un parallèle entre la génération de 1998 et celle-ci ? La victoire des moins de 20 ans en Coupe du Monde est-elle une garantie de réussite pour le futur ? Si une équipe glorieuse est née, suivra-t-elle pour autant la trace de ses glorieux aînés ? Notre rédaction a tenté de répondre à cette question épineuse

    Débuts prometteurs=des buts éblouissants ?

    Si l’on regarde ce que sont devenues les précédentes sélections de jeunes championnes du Monde ou d’Europe, le oui s’impose. Il n’y a qu’à voir ce que la génération 87, qui compose en partie l’équipe de France A actuelle, fait depuis plusieurs années pour s’en persuader. Certes, il y a bien quelques joueurs qui sont depuis rentrés dans le rang et qui retrouvent les joies de l’anonymat mais si la réussite footballistique n’est pas la même pour tous, tous peuvent s’enorgueillir d’être devenus de bons citoyens et l’affabilité d’un Ménez, l’humilité d’un Ben Arfa, l’amour du maillot d’un Benzema ou l’esprit d’équipe et le sens du sacrifice d’un Nasri pourraient suffire à convaincre les plus sceptiques qu’une victoire en Phase finale est avant tout une formidable aventure humaine voire une sorte de parcours initiatique.

    Au niveau ou Haut niveau ?

    Certes, les Bleuets ont dû attendre la séance de tirs aux buts pour décrocher le graal mais jouer pendant 12O minutes avec un avant-centre qui a la conduite de balle de Cheikh Diabate, la qualité de contrôle de Bernard Lama, l’accélération de Carlos Valderrama et la qualité de frappe de Didier Deschamps tout en parvenant à se créer quelques occasions relève déjà de l’exploit. En outre, leur absence totale d’imagination dans le jeu, les phases de jeu stéréotypées proposées et l’ennui absolu éprouvé par le spectateur durant toute la finale prouvent que tous les joueurs auraient largement leur place en équipe de France A et que s’ils étaient nés quelques années plus tôt, ils auraient sans doute été les protégés du grand Raymond Domenech.

    Un mental a toutes les preuves

    On dit souvent qu’au très haut niveau, ce qui fait la différence entre des équipes de même valeur, c’est le mental. Or, on a suffisamment souvent reproché aux joueurs français leur manque de mental durant les grandes compétitions et notamment leur fébrilité au moment de conclure pour ne pas reconnaître aux Bleuets un mental d’acier. S’il fut tout à fait normal qu’on auréolât de gloire le gardien de l’équipe de France après sa prestation lors de la séance des tirs aux buts, il eût fallu ajouter que c’était –comme le disent si bien les footballeurs eux-mêmes- l’ensemble de l’équipe qui avait montré son sang-froid au moment de la terrible épreuve, aucun Français n’échouant au cours de cet exercice, au moment où la pression était à son comble. Avec un tel mental, on ne peut qu’espérer que la France soit toujours en tête.

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