• Rêve d'un jour

    Cette nuit, je me suis réveillé en nage d'un terrible cauchemar. J'étais poursuivi par un énorme moustique femelle avec une longue crinière poivre et sel qui portait dans son ventre trois petits bébés moustiques. A chaque fois que j'essayais de l'écraser, Aymeric Caron me hurlait dessus : « Assassin ! », Christophe Castaner m'avertissait « Attention, vous vous apprêtez à commettre un attentat » et Edouard Philippe me disait : « A ce stade, aucun lien ne peut être établi entre les piqûres que vous avez sur le corps et ce moustique ». Effrayé par cet être mi-insecte mi-antispéciste, je décide de courir droit devant.

    Essoufflé, je me retourne pour voir si la chose a cessé de me poursuivre. Mais loin d'abandonner, elle se jette sur moi, je recule d'un pas et me fais renverser par une trottinette électrique conduite par Anne Hidalgo qui, dans un rire sardonique, me verbalise pour avoir traversé sans regarder un couloir réservé aux engins à Parisiens pressés.

    J'ai à peine le temps de contester que Mounir Mahjoubi me met face à mon infraction, grâce à un drone équipé d'une caméra de surveillance. Je tente alors de contester ce qui me semble être une injustice mais sans doute de façon trop virulente puisque Mounir presse le bouton Avia, ce qui me vaut une nouvelle sanction et trois insultes de Benjamin Griveaux en retour. Je cherche donc refuge auprès de Marlène Schiappa, qui passait par là, mais celle-ci prétend que je la regarde avec insistance et m'inflige 90 euros d'amende. Je décide enfin de me relever et constate que ma cheville est foulée.

    Trois membres de l'IGPN s'approchent et déclarent qu'il n'y a pas de lien entre ma chute et la charge du moustique qui n'a d'ailleurs jamais existé comme le confirme un rapport daté du 12 décembre. Pendant tout ce temps, Emmanuel Macron survolait la ville en ULM, traînant derrière lui une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Qu'ils viennent me chercher ! ».

     

    Je me réveille en sueur et avec d'épouvantables douleurs au coccyx, tout heureux de ne pas vivre dans ce monde de cinglés.

     

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  • Commentaires

    1
    Alain
    Samedi 17 Août 2019 à 18:19
    J'aime rêver, quand le cauchemard est dans ce que l'on vit. On est pris et repris de tout côté.
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