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    « Une étude très sérieuse menée en 2007 par Annie Potts, une chercheuse néo-zélandaise de l'université de Canterbury, a recueilli les témoignages de 157 végétaliens. Il en ressort que la plupart trouvent jusqu'à dégoûtante l'idée d'avoir une relation sexuelle avec une personne omnivore » apprend-on sur le site bio-info.com.

    Une participante interrogée explique même qu'elle ne peut pas « [s'] imaginer embrasser une bouche par laquelle sont passés des morceaux d'animaux morts. » C'est ce qu'on appelle la végésexualité.

    Mais à force de chercher un partenaire trop idéal, qui ne mange pas de viande et qui, pour éviter que l'acte soit trop animal, ne soit ni doux comme un agneau ni fort comme un bœuf, le risque est grand que ces amateurs de poireaux ne se reproduisent plus. Et même si en matière de sexualité, il faut parfois savoir éviter les légumes, au risque de faire l'amour comme une patate, avouez que ce serait quand même une perte non négligeable pour l'humanité.

    Car on aurait tort de penser que les végésexuels sont uniquement des gens qui s'enduisent les parties d'huile de sésame ou de lait de soja pour ne pas avoir l'impression de mordiller de la viande. Les végésexuels sont des gens comme les autres, extrêmement tolérants dès lors qu'on est comme eux. « « c'est [...] plus simple d'être avec quelqu'un qui partage cela plutôt que de l'obliger à devenir comme nous. » déclare d'ailleurs, dans un magnifique élan d'ouverture, Diane, 26 ans, sur le même site.

    Ce n'est pas parce que l'épilation totale leur hérisse le poil qu'ils ne savent pas faire preuve d'ouverture et se laisser, à l'occasion, prendre la croupe. Pour la pénétration, on ne la leur fera pas à l'envers : on peut être à cheval sur l'hygiène tout en acceptant de se laisser chevaucher par son partenaire. Et on peut détester les méchouis sans pour autant renoncer à se faire embrocher de temps en temps.

    Quant à ceux qui prétendent qu'il y a une certaine incohérence à aimer la chair fraîche et détester la viande crue, ou à rouler des grosses pelles tout en dénigrant la langue de bœuf, ils oublient que pour beaucoup de végésexuels, les poils permettent de « végétaliser » le contact avec la chair et que pour eux, la pilosité renforce l'érotisme. D'ailleurs, qui a jamais prétendu qu'il faudrait nécessairement se dévêtir pour faire l'amour ? Quiconque affirme qu'on doit être cul-nu pour un cuni me la sort bonne.

    Après tout, n'y a-t-il pas une certaine logique à ce que, pour ne pas laisser son amour en friche, il faille de temps en temps se brouter le gazon ? Et puis, on peut quand même aimer un peu les omnivores, de loin, sans pour autant les porter au nu. Ils n'ont pas le monopole du corps !

    Et pour ceux qui hésiteraient encore à donner leur cœur à quelqu'un qui n'aime que les légumes, rassurons-les : en matière d'amour, il n'y a pas que les végésexuels qui risquent de les carotte.

     

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    Je suis toujours étonné de la propension qu'ont les gens qui ont un chien à s'attendre à ce qu'on adore leur labrador, qu'on vénère leur cocker ou qu'on trouve beau leur boxer. Et je dois avouer qu'il m'est souvent arrivé de trouver que leurs propriétaires manquaient de flair. Le fait qu'on s'écarte poliment de leur route ou qu'on recule lorsqu'ils nous sautent dessus devrait pourtant leur mettre la puce à l'oreille et leur faire comprendre qu'on n'a pas envie plus que ça de donner la patte à leur chien.

    Mais pas du tout, non seulement ils trouvent ça très mignon que leur cabot nous lèche la joue mais en outre, ils n'hésitent pas à nous faire un bilan complet de sa santé, son âge sa race ou ses vaccins et il faut parfois abréger la conversation pour éviter qu'ils nous montrent des photos d'eux quand ils étaient petits.

    Pensent-ils que nous manquons à ce point d'affection que nous soyions ravis de subir leurs embrassades goulues et leurs coups de langues impromptus et qu'ils viennent nous lécher le visage après qu'ils ont tour à tour grignoté des boulettes et lapé les parois de leur derrière ?

    Ce n'est pas parce que nous nous promenons seul que nous avons nécessairement besoin d'un gros canin.

    Ils s'étonnent que nous ne trouvions pas amusant que notre fils détale devant leur lévrier et ils pensent qu'en nous disant qu'il ne faut surtout pas avoir peur sinon le chien va le sentir, la phobie de l'enfant de trois ans va aussitôt disparaître. Quant à les tenir en laisse, ils n'y pensent même pas puisque leur chien n'a encore jamais attaqué personne et qu'en France, il n'y a que 500 000 personnes chaque année qui se font mordre par un toutou « très très gentil, lui » selon le propriétaire. Et je ne parle même pas de ceux qui les laissent aboyer toute la nuit sans voir où se niche le problème et qui pensent qu'en en plaisantant, on va toutou blier. Ils se trompent : ce n'est pas parce que les chiens aboient que la vanne passe.

    Bref, si la rage a quasiment disparu, cela ne veut pas dire qu'un propriétaire ne peut plus nous la donner et dans ces moments là, je ne peux m'empêcher de penser qu'on se trompe quand c'est au chien qu'on donne la pâtée. Et n'imaginez pas que vous pourrez les raisonner : sans vouloir leur casser du susucre sur le dos, vous allez tomber sur un nonos.

    Je ne dis pas que le chien n'est pas un bon achat. Mais s'il est le meilleur ami de l'homme, cela n'implique pas que l'homme doive nécessairement devenir le meilleur ami du chien.

    Imaginez un monde où l'on pourrait s'ébattre dans les champs sans qu'un basset nous colle aux basques, un monde où les dogues ne nous mettraient plus en boule, où la musique remplacerait les aboiements et où les petits chiens n'auraient plus du roquet le rôle. Un monde où la perfection aurait remplacé les déjections. Un monde où nous aurions nos jacuzzis et eux leurs SPA. Bref, un monde qui ne serait pas fait pour les chiens.

     



     

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  • 14 juillet 21 heures : ma femme me propose d’aller assister à un feu d’artifice à côté de chez nous avec les enfants. Personnellement j’ai toujours préféré les enterrements et j’avoue que j’hésite grandement. Ce n’est pas vraiment que je redoute le pyrotechnique, ce sont plutôt les à-côtés qui me gênent. D'abord, je déteste qu'on joue avec mon argent sans me demander la permission, ensuite, j'ai une passion pour la foule à peu près équivalente à mon amour pour les endives et Christophe Maé.

    Mais d'un autre côté, ça me rappelle ma brûlure au visage, c'est mon petit côté nostalgique. Je me dis aussi qu'avec la crise, les feux d'artifice sont de plus en plus courts et c'est toujours moins long que de regarder les étoiles filantes. On a également moins de chances de tout rater. Et puis mon roman préféré, Un roi sans divertissement, se termine par un feu d’artifice. J'accepte donc la proposition.

    Et je sens dès le début que je ne vais pas le regretter. Le bouchon qui nous attend à l’entrée de la ville et la quasi impossibilité de se garer nous rappellent très vite que nous sommes tout près d’assister à un événement unique. D’ailleurs, malgré la foule, nous trouvons un emplacement tout à fait correct où les arbres ne cachent qu'à moitié le spectacle, le tout juste avant que mon cadet manifeste l’envie de faire pipi.

    En outre, dès le début du feu d’artifice, je constate que nous avons l’immense privilège d'être entourés de deux spécialistes qui n’hésitent pas à nous gratifier de leurs commentaires éclairés, tour à tour prophétiques « regarde celle-là ! Ca va péter » et analytiques « Oh ! La belle rouge ! », palliant ainsi notre champ de vision parfois restreint. Le plus grand des deux, dont la coiffure confirme que les pétards n'ont plus de secrets pour lui, soucieux sans doute que nous ne manquions rien du spectacle, a d’ailleurs la bonne idée d’annoncer le bouquet final toutes les 30 secondes, au point que je ne sais plus bien qui de l'artificier ou de mon voisin nous en fait voir de toutes les couleurs.

    Enfin, bien que la moitié des fusées nous soient masquées par les branches, le show est largement contrebalancé par les nombreux pétards lancés en l’air par des amateurs en tout genre, qui en hurlant dans tous les sens, nous offrent la grâce d’un concert polyphonique qui rythme parfaitement le spectacle lumineux.

    Ajoutez à cela les commentaires de certains badauds qui comparent sans cesse le feu d’artifice à ceux des années précédentes, le type qui tient à tout prix à te vendre des tiges phosphorescentes au cas où tes enfants risqueraient d'être comblés avec le feu d'artifice, le petit de trois ans qui pleure à côté car il a peur chaque fois qu'un pétard explose et vous obtenez la conjugaison de tous les éléments d’une soirée parfaite.

    Moi pour qui le rapport entre la prise de La Bastille et un feu d'artifice ne m'avait jamais semblé évident, non seulement je commence à avoir envie de couper des têtes mais je vois des descendants de Louis XVI partout.

    Nous partons alors en hâtant le pas de peur qu’un père de famille en mal de reconnaissance sorte la blague du feu d'artifesses juste avant notre départ.

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    Il est rare de revenir de vacances sans avoir oublié quelque chose sur place, surtout quand on a des enfants. Comment lutter contre ce fléau ? Notre rédaction a mené l'enquête.

    Le premier problème concerne le statut de la chose oubliée. Cela ne revient évidemment pas au même d'oublier une chaussette ou son appareil photo. Faire demi-tour et perdre une demi-heure pour une demi-paire, est-ce bien utile quand on sait qu'il est si facile de retrouver chaussette à son pied ? De même, perdre des collants, ça vous fait une belle jambe et vous n'avez pas forcément envie qu'on vous les refile. Idem pour un foulard : mieux vaut laisser chacun chercher son châle. Mais oublier une paire de chaussures, en revanche, c'est pas le pied. Et laisser tomber sa veste, c'est prendre le risque de se faire tailler un costard même s'il faut avouer que par grand froid, ce n'est pas désagréable d'être habillé pour l'hiver.

    Mais quelle que soit la valeur de l'objet égaré, le moment où l'on s'aperçoit de l'oubli est à prendre en compte. Si cela fait une heure que vous roulez sur le trajet du retour, perdre du temps à récupérer des choses futiles, cela revient un peu à aller chercher midi à quatorze heures. C'est à se demander s'il ne faudrait pas faire exprès d'oublier une chose importante, ses clés de maison, par exemple, pour que ça vaille vraiment la peine de revenir.

    Le mieux est donc encore de ne rien oublier. Alors, quelles solutions ? Me direz-vous.

    La première option est d'une logique implacable. Si l'on part du postulat que plus on s'étale, plus les risques sont grands d'oublier quelque chose, il suffit de ne rien sortir du tout de ses bagages ou de ne pas en apporter. Attention, toutefois : cette option peut fonctionner pour un week-end mais elle reste difficile à tenir au-delà du troisième jour de slip.

    La variante de cette option consiste alors à ne sortir de ses bagages que les choses qu'on remplace et qu'on met aussitôt sur soi. Pour les sous-vêtements, les t-shirts ou les pantalons, c'est assez pratique mais c'est à éviter avec les vestes, les casquettes, les bonnets et tous les accessoires qu'on est susceptible de laisser traîner quelque part à un moment ou à un autre. Le gros problème c'est qu'on risque d'avoir froid et partir sans trous de mémoire mais avec la goutte au nez, c'est le meilleur moyen d'emprunter un chemin qui mène au rhume.

    On peut également décider de lister tout ce qu'on amène. Mais c'est pas pour ça qu'on va tout retrouver. Faire une liste ne garantit pas du « lost »car remplir des listes ne préserve pas des trous de mémoire et il ne suffit pas de noircir du papier pour éviter les blancs. En outre, il n'est pas certain que le temps qu'on prenne à les faire soit inférieur au temps qu'on passe à chercher ses affaires.

    Une autre tactique consiste à ne rien emporter de précieux ou mieux, s'habiller avec des fringues dont on veut se débarrasser : un pantacourt ou des vieux t-shirts waïkiki par exemple. Mais dans ce cas-là, il faut renoncer à tout plan drague. Déjà, en temps normal, c'est dur de séduire mais on peut parier que vous ne toucherez aucun cœur en étant fagotté comme l'as de pique. Même en ayant par ailleurs beaucoup d'atouts, il sera difficile d'abattre ses cartes.

    Il y a également des choses qu'il est gênant d'oublier et qu'on ne peut pas vraiment réclamer. Une petite culotte ou un boxer, surtout s'ils ont été oubliés dans la chambre des hôtes le jour où ils sont partis faire des courses n'est peut-être pas un objet à aller chercher coûte que coûte. Dans certains cas, il est préférable d'être déculotté que trop culotté pur ne pas être mis à nu.

    Enfin, il faut également savoir extraire de ces situations des choses positives. Si votre conjoint vous hurle dessus parce que vous avez oublié l'appareil photo, c'est peut-être qu'il est temps de faire une mise au point. Tous les oublis ne sont pas des actes manqués mais parfois, ça y ressemble très portrait.

     

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    En avril, qui ne se découvre pas se défile. Or il faut avouer que chaque année, c'est un sacré challenge de piéger quelqu'un qui s'attend à l'être et de faire passer le premier avril pour le 32 mars.

    A moins d'avoir dans ses connaissances quelqu'un de distrait ou de très naïf, il y a de fortes chances pour que la plaisanterie s'écaille. Pour monter un coup, on ne peut pas se contenter des sandres et mener quelqu'un en bateau n'est pas toujours de très bon thon.

    Pas besoin d'être rusé comme un serpent pour ne pas avaler des couleuvres.

    On sait normalement assez vite si c'est du bar ou du saumon et il faut vraiment être une tanche pour mordre à l'hameçon.

    Dans ce genre de situation, il n'y a guère que les enfants qu'on arrive à attraper dans ses filets. Mais même si on leur fake croire à peu près ce qu'on veut, c'est au risque de leur faire une fausse joie ou de déclencher chez eux une vraie tristesse. Sans compter qu' ils se sentent très vite des cas ou des nullards sitôt qu'ils tombent dans un traquenard.

    Bref, faire un poisson d'avril, c'est un peu comme ces profs qui nous préviennent de leurs contrôles surprises et c'est aussi ridicule que de raconter une blague en commençant par la chute ou de vivre en sachant qu'on va de toute façon mourir.

    En outre, si au 16ème siècle le 1er avril marquait la fin du carême et le début de l'année, et s'il y avait une certaine cohérence à fêter le renouveau à la renaissance, j'ai bien peur que cette fête ait perdu tout son sens et qu'elle ne serve qu'à institutionnaliser le canular comme on institutionnalise l'amour le 14 février.

    Alors reste la blague qui consiste à se coller des poissons dans le dos.

    On peut toujours dire qu'on s'en fout, mais se promener avec toute la journée, ça la fish mal. Surtout que quand un hareng sort, il a rarement du saumon le fumet et que les enfants adorant ce jeu, on peut compter sur eux pour mettre le turbot. Si les faux poissons sont, pour aller à la mer, lents, pour se coller à vous, rien ne les arrête.

    Même si vous en avez plein le dos et que celui-ci est vissé à la raie, il sera difficile de noyer un poisson qui n'est pas vivant. Et vos enfants ne manqueront sans doute pas de vous rappeler que, quoi qu'il arrive, vous n'en êtes « même pas carpes ».

    Renoncer totalement à la blague du poisson doit-il être considére comme du délit de truite ? Peut-être pas mais ce qui est sûr c'est que le poisson d'avril n'est pas au bout de ses beaux bars.

    A la fin de la journée, même si on en a eu sa ration, on peut se consoler en se disant qu'il n'y a pas besoin de filer au fish de nourriture et qu'après tout, ce n'est pas si désagréable que ça de se sentir comme un poisson dans le dos.

     

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