• Le groupe de "l'amor"

    Quel dommage c’aurait été de ne plus voir évoluer la Roja dans cet Euro et de passer à côté de la chance de revivre au moins une fois l’extase de son match contre la Croatie.

    Comment ne pas tomber sous le charme de cette équipe pleine de panache, au jeu sans cesse plus varié, alternant avec bonheur jeu court et jeu étriqué, jeu dans les pieds et concours de passe à dix ; quel plaisir d’entendre des commentateurs pourtant totalement neutres, pour qui les tacles sur la cheville à hauteur de tibia dans la surface ne sont pas sanctionnables d’un penalty, crier au miracle, malgré leur extrême lucidité, devant ce jeu qui a la finesse des tortillas, l’harmonie des castagnettes ou la beauté des chansons de Julio Iglesias. Comment ne pas être séduit par l’élégance de Ramos dans tous ses tacles, par le fair-play sans égal de Sergio Busquets ou par l’efficacité de Torres ?

    Quel remède à l’ennui et quelle prise de risque dans le jeu des Espagnols, quel pied de nez au calcul : ce n’est pas une simple affection qu’on ressent pour cette équipe, c’est un coup de cœur, presque un coup de foudre, on a envie de manger des tapas et de la paella en dansant le flamenco ou la séguedille, d’acheter des lots de seringues, de crier « Vamos », de mesurer 1,60 m, de s’acheter un maillot floqué Arbeloa. de dire « vale » deux-cent fois par jour, et même, pourquoi pas d’aller voir une corrida en sirotant un bon verre de calimucho.

    On a envie de revivre son fabuleux parcours de coupe du monde, lorsqu’elle développa un football ultra-offensif en surclassant ses adversaires à partir des 1/8èmes de finale : 1-0 contre le Portugal, 1-0 contre le Paraguay, 1-0 contre l’Allemagne puis 1-0 contre les Pays-Bas, effaçant définitivement des tablettes le Brésil de Pelé, l’Argentine de Maradona, la Hollande de Cruyff ou la France de Platini et devenant sans conteste la plus grande équipe de tous les temps.

               C’est donc en toute logique que les Espagnols terminent premiers de ce groupe. Dans l’autre match de la poule, l’Italie respire : en étouffant l’Eire dans un match à couper le souffle, les transalpins se qualifient pour les quarts de finale et font souffler un vent de fraîcheur sur le football italien.

    Les trois matches de la République d’Irlande dans cet Euro confirment le fait que faire jouer les handicapés et les valides ensemble n’est décidément pas une bonne idée. C’est extrêmement déculpabilisant pour la France de voir jouer l’Eire en phase finale et on se dit finalement que l’épisode de Knysna n’était pas si ridicule que ça.

    Et si Thierry Henry avait essayé de leur rendre service en les invitant à pratiquer un autre sport et à revenir à leurs racines ?

    .

     

     

    « La mort de Thierry RolandLes Bleus ont le sens de l'horreur (Quamel Pusati) »
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  • Commentaires

    4
    koninico
    Mercredi 20 Juin 2012 à 14:11

    ben vu le match d'hier soir, c'est du 75% Espagne, 25% France. L'envi et la fatigue seront les 2 facteurs déterminants à mon avis. Très dur de donner un pronostic. Qu'en penses-tu ?

    Pour ma part, je dirais soit on coule (2 ou 3 à 0), soit on les coule 2-0 avec un but de Benzema et un Kocielny impérial en défense. Evidemment, je suis pour la France donc je suis pour la deuxième option.

    3
    Quamel Pusati Profil de Quamel Pusati
    Mardi 19 Juin 2012 à 16:18

    Ce sera dur de les battre car c'est toujours difficile de leur prendre le ballon et ça fatigue beaucoup de courir après mais laur défense a montré des signes de fébrilité inquiétants ou plutôt rassurants, ça dépend de quel côté on se place. Les Croates ont montré que les Espagnols sont toujours gênés par des équipes qui mettent beaucoup d'impact physique dans les duels. C'est un peu grâce à l'impact de Thuram, Makélélé et Vieira notamment qu'on avait réussi à les sortir en quarts en 2006. Bien sûr, c'était avant qu'ils gagnent tout et qu'on devienne des chèvres mais le rapport s'est rééquilibré et on a nos chances en demi si on parvient jusque-là.

    2
    koninico
    Mardi 19 Juin 2012 à 15:00

    Ouais, ouais, ouais...Bien d'accord qu'ils ont joué comme des chèvres mais en attendant, c'est 1er de la poule. et on verra ce que cela donnera en quart. Je pense que sur ce match, ilsétaient surtout cramé les ibériques (mais ils ont SOS médecin super efficace chez eux, un certain Fuentes...). Que ce soit l'Angleterre ou la France, ce sera dur de faire un pronostic. Qu'en pensez-vous les rois de la rétorique et du calembourg (saint maurice, merci pour eux...) ?

    Comme disait Johnny sur une radio suisse (il pensait peut-être que personne n'écoutait...) : moi aussi j'ai des goûts très ecclésiastiques (éclésiastiques ?dsl, je ne suis pas maître Cappelo...)

    1
    Mardi 19 Juin 2012 à 14:19
    Padls

    Oui pour tout sauf pour Fabregas qui n'a pas du tout joué le jeu. Ses passes vers l'avant on écoeuré tout le monde à commencer par ses partenaires et c'est un Jesus Navas pris de court et en traître par un Iniesta trop heureux de se débarrasser de la patate chaude, qui tenta vainement de dégager le ballon de manière désespérée en collant une mine dans le propre but de l'adversaire. Comble du ridicule pour ce joueur de talent qui avait su jusque là faire preuve d'une inefficacité redoutable bien que - mais quoi de plus logique - légèrement en-deça du titulaire au poste.

    Traumatisé, le pauvre Jesus n'a pu échapper à la meute de ses partenaires révoltés qui se sont rués sur lui avec force cris et gestes de protestation. L'attitude de l'entraîneur des Croates est sans équivoque : on ne peut plus parler d'accident à ce niveau là mais bien d'attentat au jeu.

     

     

    Excellent blog sinon

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