• La Coupe du Monde est-elle dans une mauvaise passe

     Pour la Coupe du Monde 2006, L’Allemagne avait montré l’exemple en recrutant 40000 prostituées. Le Brésil franchit un pas dans la professionnalisation puisque l’Association des prostituées du Minas Gerais, Etat situé au nord de la région Sud-Est du Brésil, a décidé d’organiser des cours de langues étrangères pour préparer l’arrivée massive de touristes durant la compétition. Si le fait de voir des prostituées prendre des cours de langue peut faire sourire, la présidente de l’association justifie cette pratique par le besoin de « négocier des tarifs équitables et (de) se défendre », (source Reuters).

    En 2014, les filles pourront donc s’en donner à cœur joie tant les amateurs risquent d’être nombreux à « venir chercher bonheur » au Brésil. En temps de Coupe du Monde, pas de crise de l’adepte, plutôt un risque d’excédent. Faut-il s’insurger contre ce proxénétisme organisé ? Qu’ont de commun le football et la prostitution hormis l’argent, le trafic, la mafia et la drogue ?

    Et bien, sans doute plus de choses que ce que l’on pourrait croire. Après tout, n’est-ce pas un bel hommage au monde du football que d’organiser un autre marché des transferts ? On crie au scandale lorsque ces femmes sont traitées comme de la marchandise mais n’est-ce pas aussi le lot de nos footballeurs masculins qui doivent souvent s’exiler, comme Victor Hugo en son temps, vers les îles Britanniques et affronter conjointement leur rude climat, leur nourriture insipide et leur humour douteux  ? Peut-on croire sincèrement que les quelques millions d’Euros qu’ils gagnent peuvent compenser l’humiliation d’être traités comme du bétail et la douleur de vivre loin de leur patrie? Ont-ils le choix de refuser d’être vendus au plus offrant ?

    Et puis, ce sont deux pratiques universelles. « C’est beau de voir un monde qui joue », disait le slogan de la coupe du Monde 1998, en se gardant bien de préciser à quel sport il faisait allusion. Allons-nous, au nom d’une morale bourgeoise et pré-soixante-huitarde étriquée, nous priver du plaisir de voir entraîneurs et entraîneuses se promener main dans la main, scellant le pacte de l’argent, seule valeur durable de notre monde moderne ?

    Non, le vrai débat c’est plutôt la répercussion de ces ébats amoureux sur les performances sportives, le passé ayant montré à plusieurs reprises que les joueurs français n’étaient pas forcément les plus aptes à botter en touche au moment de la tentation et qu’ils confondaient facilement gazon maudit et maudite pelouse ou feintes de corps et faims de chair. Les Français seront-ils à la hauteur de leur « re-putation » ? Certains spécialistes ont mis en garde contre la perte d’influx que pouvait générer l’acte amoureux avant une compétition mais les Bleus peuvent-ils faire pire que lors des deux dernières Coupes du Monde ?

    « La seule chose qui tourne sur terre, disait Alain Souchon, -n’en déplaise aux Hezbolla-Sionistes du monde entier-, c’est leur robe légère », il aurait pu ajouter « et les ballons de football ».

     

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  • Commentaires

    3
    ouam
    Jeudi 21 Février 2013 à 00:03

    C'est ça quand on suit de trop près Nice, on en oublie les autres équipes...

    2
    Quamel Pusati Profil de Quamel Pusati
    Mercredi 20 Février 2013 à 22:44

    Oui, c'est vrai, je pensais à 2002, il faut que je rectifie.

     

    1
    ouam
    Mercredi 20 Février 2013 à 21:13

    En 2006, on perd en finale quand même, pas comme en 2010.

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