• La clé Deschamps (Quamel Pusati)

    Même si on savait que « tequeniquement et taquetiquement » l’ancien capitaine des Bleus tenait la route, nul ne pouvait deviner jusqu’à hier soir quelle était l’étendue de son génie. Lors du match contre la Biélorussie, il a prouvé à la France entière quel maître tacticien et quel fin stratège il est.

    Tout d’abord, ayant constaté que ces dernières années, les joueurs titularisés pour la première fois en équipe de France ont souvent marqué, il décide de titulariser deux nouveaux : Jallet et Capoue. Résultat : à la 48ème minute, le Toulousain hérite d’un ballon de Ribéry initialement destiné à Benzema et place un plat du pied hors de portée du gardien : 1-0.

    Une vingtaine de minutes plus tard, le seul arrière droit non-aligné par Laurent Blanc contre l’Espagne est décalé sur la droite, lui aussi veut chercher Benzema et son centre finit directement dans les buts. Pour le prochain match des Bleus contre le Japon, Deschamps aurait déjà prévu de convoquer Vercoutre, Mater, Roudet, Comtout et Pujol. De quoi remotiver toute la ligue 1 dans l’optique de la coupe du Monde 2014 et d’ici-là, garantir le spectacle dans les stades.

    On pourrait penser que le but de Jallet est heureux, il n’en est rien. Là encore, le sélectionneur y est pour beaucoup : en effet, Si Benzema n’est jamais là où on l’attend sur les centres, cela est dû en grande partie à son repositionnement sur le flanc droit de l’attaque par Deschamps. Le Basque part d’un constat simple : vu que Benzema n’est jamais à son poste sur le terrain, autant l’aligner d’emblée à un poste qui n’est pas le sien. Limpide.

     La deuxième explication à ce but, c’est Jallet lui-même qui la donne dans une sorte d’hommage à Deschamps : « A la mi-temps, le coach a vu que plus on mettait du rythme, plus on construisait nos actions, plus on était proches du but, moins on arrivait à la mettre au fond alors il nous a conseillé de jouer n’importe comment et ça a payé ». C’est donc cette tactique, que le sélectionneur avait su instaurer à Marseille en tutoyant parfois la perfection qui est à l’origine du renouveau français.

    Seule ombre au tableau : le but de Ribéry en fin de match. Ce premier but marqué par un joueur à vocation offensive depuis plusieurs mois remet complètement en cause le projet du sélectionneur de débuter le match contre l’Espagne avec cinq défenseurs et cinq milieux défensifs. Mais il a prouvé qu’il avait plus d’un tour dans son sac et qu’il n’était pas adepte des projets clés en main.

     

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