• Que c'est beau le football quand c'est le meilleur qui gagne et quand la partie se termine sans aucun sentiment d'injustice. Et combien Platini a raison de continuer à refuser l'arbitrage video sans lequel cela deviendrait très compliqué pour le pays hôte de l'emporter.

    Certes, Sao Paulo compte la plus forte communauté japonaise hors-Japon (plus de 300 000 personnes) mais il faudrait avoir l'esprit très mal placé pour voir, dans la désignation d'un arbitre japonais pour le match d'ouverture opposant le Brésil à la Croatie, un quelconque calcul de la part du pays organisateur. C'est simplement le fruit du wazari.

    La Croatie pensait avoir fait le plus dur en ouvrant le score puis en contenant assez facilement les assauts brésiliens en deuxième mi-temps. Mais à la 70ème minute de jeu, l'arbitre, M. Nishimura, décida d'accorder un penalty au Brésil pour une faute de Lovren sur Fred. Si la faute est peu évidente, le mouvement de capoeira du Brésilien, lui, est bien réel et méritait quelque chose.

    Fred, qui, comme beaucoup de joueurs brésiliens, n'oublie pas de remercier le ciel quand il se jette par terre, a parfaitement compris le concept de la grâce. Errare humanum est : l'erreur … et tu mènes.

    Lovren, lui, ne décolère pas, et quand on revoit les images, on comprend qu'il en Neymar. Mais, lucide, il propose, hélas bien trop tard, une solution qui aurait pu éviter au Brésil une grave crise économique : « On n'a qu'à leur donner la Coupe du Monde tout de suite ».

    Les coéquipiers de Modric ont en tout cas affiché de belles promesses et ont offert aux téléspectateurs un beau spectacle. Les Croates mettront sans doute un certain temps à digérer cette déconvenue mais on a déjà hâte qu'ils aient de nouveau les crocs.

    A Rio le carnaval, A Sao Paulo la mascarade. Mais comme le disent si bien les supporters brésiliens « l'important c'est le résultat, le reste on Samba »

     

     

     

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  • La SNCF s'active pour que les rames qu'elle a commandées, trop larges pour circuler dans près de 1300 gares, ne deviennent pas des trains fantômes.

    Vingt centimètres, c'est peu et beaucoup à la fois quand il s'agit de s'introduire entre deux parois. Et il est peu probable que ça suffise à faire siffler la locomotive de plaisir quand elle rentrera en gare :

    Alors que d'autres problèmes s'annoncent : les trains seraient trop larges pour se croiser dans certains passages souterrains, la SNCF ne semble pas près de voir le bout du tunnel

    SNCF + RFF : le ticket gagnant ?

    Si l'on en croit Le Canard enchaîné de mercredi, la RFF aurait fourni les bonnes informations à la SNCF sur « les écarts existants entre les wagons et les quais ».

    A priori, ça devait donc passer, sauf qu'un détail a été omis, nous confie le palmipède : « nombre de gares ont été construites plus de cinquante ans avant l'adoption de ces normes ». Qui soupçonner alors ? La SNCF, qui n'a jamais été très forte pour les contrôles ou Jacques Rapoport, le président de la RFF, dont le patronyme mériterait lui aussi d'être raboté ?

    « Alors que les commandes ont été passées en 2009, il aura fallu attendre 2011 pour que les équipes se rendent compte du problème, un an de plus pour en informer les régions puis deux autres années pour lancer les travaux de rabotage. » rapporte Le Monde.fr

    L'incompétence de la SNCF est-elle passée dans une autre dimension ?

    Pas du tout, en ayant constamment un train de retard et toujours autant de difficultés à anticiper, elle reste totalement fidèle à sa ligne de conduite. Et cela lui donnera enfin une bonne raison de supprimer des trains.

    Les mois qui viennent s'apparentent en tout cas à un long chemin de croix pour les chemins de fer. La SNCF était en galère de rames, elle rame maintenant pour sortir de la galère

    Raboter les quais : un travail d'orfèvre

    Outre que la somme s'annonce mirobolante (il s'agirait de plus de 100 millions d'euros, bien loin des 50 annoncés), les quais n'ayant pas tous la même dimension, seules certaines gares seront concernées par ces travaux de chirurgie éclectique.

    Raboter les quais pour ne pas faire capoter son projet, cela revient à élargir les voies en priant pour pouvoir étirer le budget. Mais qui va payer la facture ?

    "Il n'y aura aucun impact, et je m'en porte totalement garant, aucun impact sur le prix du billet", a affirmé M. Rapoport sur Europe 1, bien décidé à ne pas dérailler dans sa communication. On voudrait bien le croire mais qui va payer ? La RFF et la SNCF auront bien du mal à financer ces travaux et les Régions ne veulent pas en entendre parler.

    La SNCF a déjà prouvé, à maintes reprises, notamment lors de la création de ses ambiances TGV, qu'elle avait les ID larges, à défaut des voies. Alors pourquoi ne pas profiter de ce couac pour tenter une innovation à même de recréer une dynamique? En changeant de nom, par exemple : Le Réseau des Voies Serrées, c'est peut-être la meilleure façon de retrouver le droit chemin.

     

     

     

     

     

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  • Alors que les professeurs s'interrogent sur leur devenir au moment de la nomination de Benoît Hamon à la tête du ministère de l'Education Nationale, le retour en pleine lumière de l'immense pédagogue Philippe Meirieu, qui a daigné dispenser son savoir sur le site internet du Point, a de quoi rassurer les plus sceptiques. Notre rédaction a décrypté pour vous les meilleurs aphorismes de cet illustre sage.

    "Les enfants qui ont du plaisir à apprendre réussissent"

    Ainsi commence la tirade de ce fabuleux chercheur en sciences de l'éducation.

    Une véritable révélation. On a déjà hâte de savoir quelles conséquences il va tirer de ce génial constat.

    L'homme pour qui La Terre tourne autour de l'élève au centre poursuit :

    « La notation des dictées est en passe de changer. Le ministère de l'Éducation nationale encourage sur son site Éduscol les enseignants à changer de méthode de notation pour la sacro-sainte dictée, la traditionnelle soustraction de points étant jugée inefficace. »

    Outre que l'expression « Sacro-sainte » est extrêmement bien choisie tant tout professeur encore en activité sait combien cette tradition est ancrée dans les pratiques, ce qu'il y a de bien quand quelque chose est jugé inefficace dans l'Education Nationale, c'est que la réponse apportée par les pédagogues est toujours, elle, d'une grande efficacité.

    Le redoublement est inefficace ? On fait passer tout le monde. Et inutile de dire que les progrès de ces non-redoublants, qu'on fait passer chaque année dans la classe supérieure, sont ahurissants

    Mais l'homme pour qui c'est un devoir de ne pas en donner ne s'arrête pas là :

    « étudier avec pour seule motivation l'obéissance et la soumission ne peut mener qu'à l'échec ».

    On sent, à chaque phrase, chez cet homme qui a enseigné le français dans des lieux aussi mal famés que le collège privé sous contrat du septième arrondissement de Lyon, une connaissance pointue de la réalité du métier d'enseignant.

    Et encore, cela fait bien longtemps qu'il n'enseigne plus dans le primaire ou le secondaire car l'autorité s'est considérablement durcie ces trente dernières années et on ne compte plus le nombre d'élèves soumis et obéissants qui se plient aux règles du professeur bêtement et sans jamais penser à faire valoir leur libre-arbitre.

    L'adepte du « tout est culture » continue :

    « Le système d'évaluation des élèves contribue au déclin du plaisir d'apprendre

    L'utilisation de la note, qui encourage le laxisme, est l'exact contraire de la pédagogie du chef-d'oeuvre, qui incite à l'amélioration et à relever des défis. Une fois la note tombée, l'élève passe à autre chose ; s'il était dans la logique du chef-d'oeuvre, il saurait qu'il peut réussir. »

    Voilà une remarque qui va aider bien des enseignants désemparés face au refus de travailler de beaucoup d'élèves. Il leur suffira de ne plus noter les dictées et tout rentrera dans l'ordre. Et si on ne comprend pas toujours très bien ce que Fifi entend par « chef-d'oeuvre », la seule lecture de cette interview suffit à nous convaincre qu'il en faut peu pour que les élèves soient eux aussi capables d'en produire un.

    Et le Messie de l'Education Nationale de préciser sa pensée :

    « L'enseignant (…) doit être, dans son rapport au savoir, quelqu'un qui prend plaisir à savoir et à expliquer. Quand un enfant voit la passion en face de lui, il a davantage envie d'apprendre. »

    C'est certain, surtout quand l'enseignant n'hésite pas, comme Meirieu le préconisait il y a quelques années, à « apprendre à lire dans des modes d'emploi d'appareils électro ménagers plutôt que dans des textes littéraires » parce que c'est « plus proche (des élèves) ». Difficile, en effet, de trouver meilleure recette.

    Comment mieux préparer un élève à lire A l'ombre des jeunes filles en fleurs qu'en lui faisant découvrir au préalable Girls Magazine ? Comment ne pas enseigner avec passion Les mémoires de la Fouine qui valent bien celles d''Hadrien ?

    Il est alors temps pour l'instigateur des I.U.F.M de conclure sa sidérante démonstration car, à cet instant, on se demande encore ce qui va bien pouvoir sauver l'école. Heureusement pour nous, tout pédagogue a une solution miracle :

    « Les enseignants ne sont pas suffisamment formés à la pédagogie, mais sans doute cela va-t-il changer avec les nouvelles Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé) » Nous voilà sauvés ! Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ?

    Et même si elle a un très fort arrière-goût d'IUFM, L'Espé n'en est pas rance pour autant

     

     

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  • Vendredi matin, je constate sur mon emploi du temps que l'heure de français de ma 4ème A est remplacée par une heure d'intervention de la BPDJ (brigade de la prévention de la délinquance juvénile).

    Je suis au départ un peu surpris que cette heure de prévention n'ait pas été ajoutée à l'emploi du temps et qu'on l'ait mise à la place de l'heure de français, convaincu un peu naïvement que le français est une matière essentielle à la construction et l'épanouissement de l'élève, mais je me rends très vite compte que cette intervention est sans équivalent avec une heure de cours.

    L'intervention doit en effet porter sur les agressions sexuelles et je m'apprête à recevoir, sans le savoir, une véritable leçon de pédagogie. Moi qui essaye toujours d'utiliser un langage soutenu en classe, je constate avec ravissement que le langage cru et parfois grossier du gendarme : « Ah ben oui ben y m'a montré son kiki » « Monsieur, il m' a touché le cul » est parfaitement assimilé par les élèves.

    En outre, il parvient habilement à relater tous les détails nécessaires à la bonne compréhension du sujet sans jamais choquer les élèves grâce à un discours dénué d'affect et d'une précision chirurgicale. Ainsi, savoir, comme le leur dira l'orateur, qu'une « langue dans l'anus », « un pénis dans l'oreille » ou « un objet dans le vagin » est aussi un viol, permet d'éviter toute ambiguité sans heurter la sensibilité de ces enfants de treize ou quatorze ans.

    Mieux, il parvient à plusieurs reprises à faire rire l'assemblée, tout au moins quelques garçons, les filles étant toutes inexplicablement restées muettes durant toute l'heure.

    Mais le conférencier a également l'immense mérite d'inscrire la question du viol dans un contexte plus général. En effet, il est essentiel de ne pas donner à ces adolescents une image uniquement négative du sexe. Conscient de l'éventualité de cet écueil, le tribun n'hésite pas à abreuver nos jeunes adolescents d'informations toutes plus essentielles les unes que les autres, comme les trucages utilisés parfois dans les films pornographiques pour faire durer aussi bien le rapport que le moment où l'acteur-comme le dit si délicatement le poète en uniforme- « balance la purée ».

    Enfin, il ne partira pas sans laisser aux élèves plusieurs conseils avisés, comme par exemple, de demander à leurs parents quand ils ont fait l'amour pour la première fois et combien de temps ça a duré, en n'omettant pas de les prévenir au préalable -au risque de braver la sacro-sainte théorie du genre-  : « Votre père dira peut-être : « avec ta mère, ça a duré trois semaines et demie » alors que votre mère dira peut-être : « j'étais à peine couchée qu'il avait déjà fini »

    Ce qui est remarquable dans le discours de ce sage, c'est l'absence totale de dimension morale car, comme il me l'expliquera à la fin, « de toute façon, les jeunes, lorsqu'ils sont condamnés pour viol, ne se rendent pas compte de ce qu'ils ont fait ». Le raisonnement est imparable : si les enfants sont comme ça, ce ne sont pas les adultes qui vont les changer. Autrement dit, puisque la conséquence est celle-là, à quoi bon travailler sur la cause ?

    Quant à la question de savoir s'il est bien utile de donner des détails sur la conception des films pornos, la réponse du philosophe en camionnette est là encore on ne peut plus éclairante : « à cet âge-là, ils ont déjà tous vu des films porno ».

    C'est vrai que dans ce cas, entendre un adulte leur en parler comme la chose la plus anodine qui soit n'a rien de choquant.

    Je lui aurais bien demandé pourquoi on n'en avait pas regardé des extraits tous ensemble mais j'avais malheureusement cours avec une autre classe.

    A la fin de l'heure, c'est toute la littérature qui me semble tout à coup bien inutile. N'est-ce pas dérisoire d'imaginer découvrir la sexualité à travers les romans quand le mariage de la gendarmerie et de l'éducation nationale nous offre, en 55 minutes chrono, tout ce qu'il faut savoir sur le sexe ? La réalité ne vaut-elle pas mieux que la fiction ? La poésie de ce gendarme ne vaut-elle pas celle des poésies érotiques de Baudelaire ? Ses précisions ne viennent-elles pas compléter à merveille les euphémismes et les sous-entendus d'un Laclos ?

    Après cette brillante intervention, on ne peut que se réjouir de voir que nos enfants sont aussi bien protégés et de constater qu'on peut faire confiance à l'éducation nationale pour laver les oreilles de nos enfants de son discours purificateur.

    On a hâte en tout cas que les préconisations de l'OMS en matière de prévention sexuelle (à partir de quatre ans) soient appliquées dans tous les pays d'Europe.

     

     

     

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  • Les pics de pollution enregistrés ces derniers jours en France doivent-ils nous alerter ? Une catastrophe environnementale nous pend-elle au nez ? La circulation alternée va-t-elle devenir une constante ? Va-t-on tous mourir d'asphyxie d'ici quelques années ou cette histoire de pollution n'est-elle qu'un nouvelle intoxication, et pas au monoxyde de Carbone ? Notre rédaction a mené l'enquête.

    La pollution inspire le gouvernement

    Beaucoup d'automobilistes s'insurgent face à ce qu'ils considèrent comme une politique qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, reprochant notamment au gouvernement de manquer de flair en instaurant des mesures qui ne concernent que les voitures alors même que beaucoup de particules proviennent des usines, du chauffage au bois, et surtout d'autres pays du Sud et de l'Est de l'Europe.

    Pourtant, on ne peut, en toute honnêteté, rien reprocher à ce gouvernement qui multiplie les bonnes initiatives et fait tout pour dissiper les doutes.

    Comment ? Tout d'abord, en instaurant une vitesse limitée sur les grands axes : rouler pleins gaz n'est évidemment pas le meilleur moyen de les faire disparaître.

    Ensuite, en invitant les habitants à ne pas sortir pour ne pas être intoxiqué mais à aller en vélo au travail pour ne pas polluer : avouez qu'il fallait y penser. Cela permet ainsi de mieux respirer l'air qu'il ne faut surtout pas polluer davantage car il est déjà irrespirable.

    Enfin, en informant des bienfaits du covoiturage : beaucoup de spécialistes affirment en effet qu'une pratique plus étendue du covoiturage réglerait en grande partie le problème de la qualité de l'air. Malgré cela, les Français rechignent toujours autant à s'y soustraire.

    Pourquoi autant d'automobilistes franciliens continuent-ils à prendre la voiture seuls alors qu'un petit détour de quelques dizaines de minutes à l'aller et au retour aux heures de pointe leur permettrait d'économiser plusieurs unités d'euros par jour ? C'est un mystère qui reste entier.

    Cibler l'immatriculation : une mesure à côté de la plaque ?

    La mesure la plus impopulaire est sans doute la circulation alternée, non pas qu'elle soit inefficace mais plutôt parce qu'elle laisse planer certaines zones d'ombre.

    Le gouvernement n'avait en effet autorisé la circulation lundi que pour les voitures ayant une plaque d'immatriculation impaire, ce qui n'a pas manqué de créer une certaine confusion chez les automobilistes.

    Tout d'abord, qu'est-ce qu'une plaque impaire ? Certes, sur le site de la police, on nous donne des exemples pour mieux comprendre : on apprend par exemple que le 6 est pair et que le 3 est impair. D'accord, mais pour les autres chiffres, comment fait-on ?

    Autre point important : chaque règle a son lot d'exceptions. Si certaines d'entre elles semblent évidentes (les véhicules livrant des marchandises pourront continuer à circuler), beaucoup d'autres semblent floues.

    1. Si un couple possède deux voitures mais que toutes les deux sont impaires, peut-on considérer qu'en roulant avec les deux, leur plaque commune sera paire ?

    2. A-t-on le droit d'être un nombre pair dans une voiture impaire ?

    3. Si l'on coupe sa plaque impaire en deux, peut-on considérer qu'elle devient paire ? 

    4. Si les transports en commun sont gratuits les jours de pic, les contrôleurs ne risquent-ils pas de prendre leur voiture ?

    5. Les dyslexiques seront-ils verbalisés s'ils circulent les jours pairs avec une plaque impaire ?

    6. Circuler en « impair » autour du Bois de Boulogne, n'est-ce pas prendre le risque de créer un bouchon ?

    7. Peut-on rouler avec des plaques paires quand on habite Quimper ?

    Autant de questions qui montrent bien qu'en politique, l'important n'est pas de combattre la pollution mais de s'en donner l'air.

     

     

     

     

     

     

     

     

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