• Très à l'aise depuis un mois, le lyonnais enchaîne les bonnes performances en championnat comme en Coupe de la ligue, au point de susciter à nouveau les louanges du Net et de la presse. Certains commencent même à évoquer l'équipe de France et d'autres le voient déjà à la Coupe du Monde. Il ne manquerait plus alors que Toulalan pour reformer la grande équipe de 2010.

    L'aile ou la cuisse ?

    Positionné sur le côté gauche de l'attaque en début de saison, Yoann Gourcuff a séduit et ses performances n'ont pas battu de l'aile. Peu avare d'efforts et capable d'être décisif dans ce nouveau rôle, avec notamment deux buts en quatre titularisations, il a montré qu'en pleine possession de ses moyens, il restait un joueur intéressant, doté d'une bonne technique. Mais ce nouveau poste exigeant physiquement l'a peut-être fragilisé. Son positionnement est-il à l'origine de sa blessure à la cuisse ? Jouer sur le côté a-t-il contribué à le mettre sur le flanc ? Difficile de l'affirmer sans en faire un. Repositionné, depuis son retour, à la pointe du losange de l'olympique lyonnais mais pas toujours du combat, on peut espérer en tout cas qu'il soit préservé des blessures pour un long moment.

    Mou du genou ?

    Mais sa fragilité physique, notamment au genou, n'est pas son seul tendon d'Achille. Le Breton est également fragile psychologiquement, comme en témoignent ses difficultés à retrouver son niveau après l'échec du Mondial 2010.

    On lui reproche par exemple sa réserve, qui se double parfois d'une forme de nonchalance. Fêter son but en se roulant par terre n'est pas sa tasse de thé. Mais peut-on reprocher à cet adepte du crochet extérieur d'avoir des joies intérieures ?

    Gourcuff détonne dans le microcosme du football. Dans le monde d'Evra, de Ribéry, de Xavier Gravelaine ou de Luis Fernandez, l'obtention d'un Bac STI peut suffire à vous faire passer pour un intellectuel. Surtout si vous répondez aux interviews en utilisant un français correct et que vos phrases comportent un sujet et un verbe, voire un complément. Gourcuff a d'ailleurs prouvé récemment en interview qu'il savait manier l'euphémisme « Je n'ai pas toujours senti une grande confiance en moi. » a-t-il déclaré à propos des dirigeants lyonnais. Preuve qu'il peut avoir le sens de l'humour. S'il retrouve Ribéry et consorts cet été à Rio, il en aura grandement besoin.

     

     

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  • En annonçant, en début de semaine, sans consulter ni le Président ni aucun des ministres concernés, une remise à plat du système fiscal, Ayrault a mis les pieds dedans. Si cette réforme offrait l'avantage de geler sur une longue durée certains projets fiscaux comme l'écotaxe poids-lourds, l'annonce n'a été que modérément appréciée par le Président qui sait aussi se muer en pépère fouettard quand il le faut. Cette réforme -comme toutes celles qu'il annonce d'ailleurs- prendra« Le temps du quinquennat » a martelé M. Bricolage, faisant subir par là à la remise à plat annoncée un sacré coup de pompe. 

    Ayrault-hic ?

    Pour n'avoir pas été dans le bon tempo, J.M Ayrault a récolté la tempête : celle de Moscovici, qui, il y a quinze jours encore, invitait tout le monde à ne surtout plus faire tout un plat de la fiscalité, celle des personnalités de gauche présentes à la réunion de Lundi soir, qui ont appris, de la bouche du premier ministre, son fameux « scoop » et celle de Pépère, qui, quand il se fâche tout rouge, est capable d'effrayer n'importe quel terroriste.

    Toute cette ingratitude envers J.M Ayrault semble pourtant bien injuste tant son plan était parfait. Tout d'abord, créer le buzz : « Cette initiative prend tout le monde par surprise » a déclaré, très fier de lui, J.M Ayrault à ses troupes, selon le Canard. "Nous étions effarés", a déclaré au Point un ministre influent lorsque Hollande a annoncé mercredi au conseil des ministres que la "réforme fiscale" était une "initiative du Premier ministre », preuve que la surprise a bien fonctionné. Ensuite, avoir un cap aussi clair que celui du capitaine de pédalo : « La politique, c'est le mouvement » s'est félicité le premier ministre devant ses troupes, au petit- déjeuner (toujours selon Le canard enchaîné). Oui mais dans quel sens ? Le rétro-pédalage aussi, pourrait-on rétorquer.

    Le changement c'est lentement

    « On a Mr Bean à Matignon » aurait dit, selon Le Point, un député socialiste. Est-ce pour autant la fin des haricots ?. Sûrement pas. En premier lieu, parce que son autorité ne risque pas d'être contestée : il n'en a pas. En deuxième lieu, parce que « Moi, président » a confirmé à ses troupes qu'il n'y aurait pas de remaniement car selon lui, c'est « inutile ». Il faut bien avouer que sur ce point, on ne saurait lui donner tort : comment opérer un remaniement quand il n'y a déjà pas eu de maniement tout court, que ce soit des deniers publics, des affaires ou des réformes ?

    Bref, on se demande si dans cette affaire de réforme fiscale, ce n'est pas le rôle de Jean-Marc Ayrault qu'il faudrait remettre à plat, et ce, avant 2017 cette fois-ci. 

    « Vous ne vous occupez pas de politique, Monsieur ; je vous plains, car un jour la politique s'occupera de vous. » disait Royer-Collard à Sainte Beuve sans se douter qu'un jour, elle s'occuperait même de ceux qui font de la politique.

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  • Qui aurait cru qu'on eût craint l'Ukraine ?

    Pourtant, les journalistes sportifs de tous bords ne cessent, depuis plusieurs semaines, de prévenir que L'Ukraine est très dangereuse et ses points forts étaient connus de tous avant le match de vendredi. Sachant que la France, avertie, en valait deux, il y a de quoi être pessimiste pour le match retour. Que faire pour que le chant du coq ne se transforme pas en chant du cygne ? Notre rédaction a mené l'enquête.

    Est-ce un reste du nuage de Tchernobyl qui sembla étouffer les Bleus dès le coup d'envoi ? Toujours est- il que l'équipe de France a été loin d' irradier le match de toute sa classe et a même semblé manquer d'énergie. Si notre jeu, contre les bulgares en 1993, avait parfois ressemblé à du yaourt, le moins que l'on puisse dire est qu'il a cette fois-ci été proche de la bouillie. Celui des Ukrainiens n'a certes pas toujours été très orthodoxe mais il a au moins eu le mérite d'être efficace. Pour que Zozulya ne devienne pas dans quelques jours le futur Kostadinov, Deschamps a intérêt à éliminer tous les Ginola potentiels de l'équipe. Au niveau du jeu, ça ne posera pas de problèmes mais du point de vue du cerveau, ça paraît beaucoup plus compliqué.

    Certes, l'engagement des Ukrainiens était parfois très limite et le traitement de faveur reçu par Ribéry nous a confirmé que son ballon d'or avait sans doute du plomb dans l'aile. Mais c'est surtout la lenteur des transmissions et la liaison entre le milieu et l'attaque qui a posé problème. Le choix de Deschamps d'aligner un ex-marseillais pour faire régner la loi au milieu est pourtant le genre de proposition qui, comme l'aurait dit Don Corleone, « ne se discute pas ». Sur les ailes, comme souvent, l'adversaire nous a volé dans les plumes et ce malgré la présence de l'ex meilleur arrière gauche du Monde, toujours en course, lui, pour le melon d'or.

    Les mauvaises langues se rassureront en disant qu'on rate une belle occasion de ne pas être ridicules au prochain mondial : pas de risque en effet de ne pas descendre du bus quand on n'arrive déjà pas à monter dans le bon wagon. Mais on peut aussi croire en un exploit des Bleus. Non pas parce que les Français pourront compter sur le soutien exceptionnel du Stade de France -on a parlé d'exploit, pas de miracle- mais parce qu'avec l'affaire Zahia, les Bleus nous ont déjà montré qu'ils savaient mouiller le maillot.

     

     

     

     

     

     

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  • En créant le concept de « Mariage pour tous », le Président de la République ne s'attendait sans doute pas à influencer certains rapprochements entre ennemis politiques. Après avoir condamné la politique de la droite et voté François Hollande en 2012, François Bayrou a donc décidé de s'allier avec le principal allié de la droite. Faut-il voir pour autant dans le mariage du Modem et de l'UDI l'enterrement définitif du concept de centre indépendant voulu par Bayrou ? Absolument pas. Pouvait-on, en effet, mieux représenter le centre qu'en mélangeant un centriste de gauche et un centriste de droite ? Et pouvait-on trouver lieu plus approprié pour cette expérience que la maison de la chimie ?

    « L'Alternative » : un choix par défaut ?

    Si Bayrou s'est rapproché de Borloo, ce n'est pas du tout parce qu'il il était mort politiquement, qu'il était sans troupe ou qu'il était contraint de louer le siège du Modem pour éviter une catastrophe financière. C'est par pure générosité et par volonté d'offrir son cerveau à la politique en sacrifiant ses ambitions sur l'autel du devoir. L'ex-président de lui-même l'a assuré solennellement : « Si la situation n'avait pas été aussi grave, nous n'aurions pas fait cet effort » Quel courage ! Et d'ajouter « Le choix que nous avons fait est de mettre au deuxième plan nos intérêts personnels, partisans. » Qui pouvait en douter ? A l'heure où la méfiance envers les hommes politiques est à son comble, il est bon en tout cas de voir naître une alliance qui n'a absolument rien de stratégique. Pour preuve : son nom, « L'Alternative » est tout sauf un appel du pied aux déçus de l'UMP et du PS.

    Quel courant pour « l'Alternative » ?

    Si certaines mauvaises langues fustigent le manque de clarté de ce nouveau courant politique, à bien lire la Charte, celle-ci est limpide. Elle précise, par exemple, « Nous nous engageons ensemble pour protéger notre pays (…) de toute dérive en direction des extrêmes ». Difficile d'élaborer un programme plus détaillé.

    De même, en ce qui concerne les partenaires du mouvement, la Charte indique que L'Alternative  est « dans l'opposition » mais que « celle-ci sera constructive » Autrement dit, elle sera avec la droite autant de fois qu'il est nécessaire, c'est-à-dire toutes les fois où il n'y n'aura pas d'alliance locale avec la gauche. Voilà qui a la mérite d'être ferme et tranché.

    Mais le fait de se mettre à nu en dévoilant un programme suffira-t-il à provoquer une bonne élection ? C'est un peu dur à dire.

    Etre ou ne pas être à la noce ?

    « S'entendre a été facile » a déclaré Borloo au cours de la conférence de presse. C'est vrai que les deux hommes ne se détestent que depuis 11 ans, ce qui, en politique, n'est rien. C'est d'ailleurs avec des mots d'une extrême douceur que François qualifiait Jean-Louis de « velléitaire qui n'irait jamais bien loin » durant la dernière campagne présidentielle. C'est sans doute une autre raison pour laquelle Bayrou a tenté un rapprochement : même si l'homme au tracteur ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs, il compte certainement sur Borloo pour se dégonfler en 2017.

    Mais s'ils filent tous deux le parfait amour, certains membres des deux partis ne voient pas d'un bon œil ce rapprochement, notamment dans la perspective des Municipales car bien que les deux nouveaux mariés aient réussi à échanger leurs promesses, ils semblent encore avoir quelques difficultés à échanger leurs alliances.

    Ainsi, s'il n'y a pas eu de pièce montée pour cette union montée de toutes pièces, c'est peut-être que chacun veut encore sa part du gâteau.

     

     

     

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  • Alors que Viadeo enregistre chaque jour l'inscription de nouveaux utilisateurs, de plus en plus de personnes hésitent à se tourner vers la Franc-maçonnerie pour se construire un réseau professionnel, au point de rendre l'avenir du Grand Orient de France assez incertain. Enquête.

     

    Le Grand Orient complètement à l'ouest ?

     

    Même si certains continuent de défendre l'influence de la Franc-maçonnerie, les frères seraient de moins en moins nombreux et subiraient de plein fouet la concurrence du géant Viadeo. Selon Jean-Michel Despote, sociologue, l'impopularité des hommes politiques n'est pas étrangère au désamour dont souffre actuellement la Loge. « N'oublions pas que Jérome C., un des plus célèbres « initiés », n'a pas contribué à donner des frères une excellente image.”

    Sous couvert d'anonymat, un ancien président de la république d'origine hongroise témoigne : « Au début, j'étais proche d'eux mais j'ai fui ce milieu, il y a trop de corruption, c'est vraiment magouille et compagnie ».

     

    Un G.O mal organisé ?

     

    Mais les difficultés actuelles de la Franc-maçonnerie vont bien au-delà de la simple crise de confiance du peuple. Elles trouveraient surtout leurs racines dans l'offre proposée par la concurrence. Pour Didier Planquert, de Limoges, il n'y a pas photo entre les deux. On peut s'inscrire sur Viadeo en un simple clic tandis que devenir frère maçonnique s'apparente parfois à un long chemin de croix : « Il faut aller à toutes les soirées, mais pas pour faire la fête ou boire de la bière, non, pour traiter de questions pseudo-philosophiques pendant des heures. En plus, on n'apprend rien, c'est faussement intellectuel, on dirait l'université d'été d'un parti politique mais toute l'année. » 

    L'autre avantage de Viadeo résiderait dans la discrétion qu'il assure à tous les utilisateurs :

    « Le problème de la Franc-maçonnerie, c'est que tout le monde vous connaît. Parfois, vous êtes même obligé de sympathiser avec des gens que vous détestez » expliquent en choeur un ancien maire d'Evry et le président d'un parti d'extrême gauche.

    « Ce qui est bien, avec Viadeo, c'est que tout est beaucoup plus discret. Moi, ça fait un an que je suis inscrit chez eux et jamais personne ne m'a importuné » confirme Francis, boulanger en Seine-et-Marne.

     

    La Franc-Maçonnerie essuie les plâtres

     

    Un constat qui inquiète le Grand Orient qui ne compte plus ses fidèles ayant démissionné depuis l'ouverture du site. Et la situation pourrait bien empirer si l’on en croit le sociologue Jean-Michel Despote, qui envisage la disparition pure et simple de la loge d'ici 5 ans s'il n'y a pas de véritable changement de stratégie : “ Avec Viadeo mais également Linkedin ou Xing, la concurrence, en termes de réseaux, est beaucoup trop forte pour la Franc-maçonnerie. Il va falloir absolument qu'elle diversifie ses offres ou qu'elle aille chercher davantage le client, soit en faisant du porte-à-porte, comme les Témoins de Jéhovah, soit en offrant, pour toute nouvelle adhésion, un cadeau à même d'aider le client à élargir son réseau, comme une carte pour cabine téléphonique ou encore un minitel.”

    Article publié sur le site Legorafi.fr 

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