• Let's tweet again

    En affichant son soutien à Maude Versini (le 10/04), l'ancienne femme du gouverneur de Mexico, au moment même où Hollande s'envolait pour le Mexique, Valérie Trierweiller a embarrassé une nouvelle fois le gouvernement français. Heureusement qu'il n'a pas besoin d'elle pour être impopulaire.

    Une publicité bien ficelée

    Le site du Times (01/04) révèle que l'agence publicitaire JWT India n'a pas pu s'empêcher d'utiliser l'image sulfureuse de Silvio Berlusconi pour faire la promotion de la Ford Figo en le mettant en scène au volant de la voiture avec trois femmes ligotées dans son coffre. Décidément, on ne résiste pas à l'appel du Bunga.

    Des notes dont il fera les frais ?

    Des notes de Claude Guéant ont été retrouvées et pourraient confirmer que ce dernier a bien été impliqué dans l'arbitrage entre le Crédit Lyonnais et Bernard Tapie, rapporte Le Monde (01/04). Suffisant pour confirmer qu'il s'agissait d'un jugement à l'emporte-pièces?

    Placé mais pas gagnant

    Dans le JDD du 06/04, Placé se lâche : « Ministre, si je voulais, j'y étais à 100%. Mais Cécile savait que je n'étais pas prêt à faire la guerre avec elle, et puis je suis un sentimental. » Un sentimental qui a un penchant pour les vertes et les pas mûres.

    La berlue-sconi

    L'ex-chef du gouvernement italien a déclaré le 26/04 : « pour les allemands, les camps de concentration n'ont jamais existé ». La finesse de Silvio, elle, est bien réelle.

    Même pas cap ?

    Le Canard du 09/04 nous apprend qu'avant de prendre le risque de nommer Valls premier ministre, Hollande a d'abord sondé Delanoé. Mais devant le manque de motivation de ce dernier, le capitaine de pédalo a changé de Cap. Et décidé de demander à Valls de mener la danse.

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  • Alors que les professeurs s'interrogent sur leur devenir au moment de la nomination de Benoît Hamon à la tête du ministère de l'Education Nationale, le retour en pleine lumière de l'immense pédagogue Philippe Meirieu, qui a daigné dispenser son savoir sur le site internet du Point, a de quoi rassurer les plus sceptiques. Notre rédaction a décrypté pour vous les meilleurs aphorismes de cet illustre sage.

    "Les enfants qui ont du plaisir à apprendre réussissent"

    Ainsi commence la tirade de ce fabuleux chercheur en sciences de l'éducation.

    Une véritable révélation. On a déjà hâte de savoir quelles conséquences il va tirer de ce génial constat.

    L'homme pour qui La Terre tourne autour de l'élève au centre poursuit :

    « La notation des dictées est en passe de changer. Le ministère de l'Éducation nationale encourage sur son site Éduscol les enseignants à changer de méthode de notation pour la sacro-sainte dictée, la traditionnelle soustraction de points étant jugée inefficace. »

    Outre que l'expression « Sacro-sainte » est extrêmement bien choisie tant tout professeur encore en activité sait combien cette tradition est ancrée dans les pratiques, ce qu'il y a de bien quand quelque chose est jugé inefficace dans l'Education Nationale, c'est que la réponse apportée par les pédagogues est toujours, elle, d'une grande efficacité.

    Le redoublement est inefficace ? On fait passer tout le monde. Et inutile de dire que les progrès de ces non-redoublants, qu'on fait passer chaque année dans la classe supérieure, sont ahurissants

    Mais l'homme pour qui c'est un devoir de ne pas en donner ne s'arrête pas là :

    « étudier avec pour seule motivation l'obéissance et la soumission ne peut mener qu'à l'échec ».

    On sent, à chaque phrase, chez cet homme qui a enseigné le français dans des lieux aussi mal famés que le collège privé sous contrat du septième arrondissement de Lyon, une connaissance pointue de la réalité du métier d'enseignant.

    Et encore, cela fait bien longtemps qu'il n'enseigne plus dans le primaire ou le secondaire car l'autorité s'est considérablement durcie ces trente dernières années et on ne compte plus le nombre d'élèves soumis et obéissants qui se plient aux règles du professeur bêtement et sans jamais penser à faire valoir leur libre-arbitre.

    L'adepte du « tout est culture » continue :

    « Le système d'évaluation des élèves contribue au déclin du plaisir d'apprendre

    L'utilisation de la note, qui encourage le laxisme, est l'exact contraire de la pédagogie du chef-d'oeuvre, qui incite à l'amélioration et à relever des défis. Une fois la note tombée, l'élève passe à autre chose ; s'il était dans la logique du chef-d'oeuvre, il saurait qu'il peut réussir. »

    Voilà une remarque qui va aider bien des enseignants désemparés face au refus de travailler de beaucoup d'élèves. Il leur suffira de ne plus noter les dictées et tout rentrera dans l'ordre. Et si on ne comprend pas toujours très bien ce que Fifi entend par « chef-d'oeuvre », la seule lecture de cette interview suffit à nous convaincre qu'il en faut peu pour que les élèves soient eux aussi capables d'en produire un.

    Et le Messie de l'Education Nationale de préciser sa pensée :

    « L'enseignant (…) doit être, dans son rapport au savoir, quelqu'un qui prend plaisir à savoir et à expliquer. Quand un enfant voit la passion en face de lui, il a davantage envie d'apprendre. »

    C'est certain, surtout quand l'enseignant n'hésite pas, comme Meirieu le préconisait il y a quelques années, à « apprendre à lire dans des modes d'emploi d'appareils électro ménagers plutôt que dans des textes littéraires » parce que c'est « plus proche (des élèves) ». Difficile, en effet, de trouver meilleure recette.

    Comment mieux préparer un élève à lire A l'ombre des jeunes filles en fleurs qu'en lui faisant découvrir au préalable Girls Magazine ? Comment ne pas enseigner avec passion Les mémoires de la Fouine qui valent bien celles d''Hadrien ?

    Il est alors temps pour l'instigateur des I.U.F.M de conclure sa sidérante démonstration car, à cet instant, on se demande encore ce qui va bien pouvoir sauver l'école. Heureusement pour nous, tout pédagogue a une solution miracle :

    « Les enseignants ne sont pas suffisamment formés à la pédagogie, mais sans doute cela va-t-il changer avec les nouvelles Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé) » Nous voilà sauvés ! Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ?

    Et même si elle a un très fort arrière-goût d'IUFM, L'Espé n'en est pas rance pour autant

     

     

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  • Vendredi matin, je constate sur mon emploi du temps que l'heure de français de ma 4ème A est remplacée par une heure d'intervention de la BPDJ (brigade de la prévention de la délinquance juvénile).

    Je suis au départ un peu surpris que cette heure de prévention n'ait pas été ajoutée à l'emploi du temps et qu'on l'ait mise à la place de l'heure de français, convaincu un peu naïvement que le français est une matière essentielle à la construction et l'épanouissement de l'élève, mais je me rends très vite compte que cette intervention est sans équivalent avec une heure de cours.

    L'intervention doit en effet porter sur les agressions sexuelles et je m'apprête à recevoir, sans le savoir, une véritable leçon de pédagogie. Moi qui essaye toujours d'utiliser un langage soutenu en classe, je constate avec ravissement que le langage cru et parfois grossier du gendarme : « Ah ben oui ben y m'a montré son kiki » « Monsieur, il m' a touché le cul » est parfaitement assimilé par les élèves.

    En outre, il parvient habilement à relater tous les détails nécessaires à la bonne compréhension du sujet sans jamais choquer les élèves grâce à un discours dénué d'affect et d'une précision chirurgicale. Ainsi, savoir, comme le leur dira l'orateur, qu'une « langue dans l'anus », « un pénis dans l'oreille » ou « un objet dans le vagin » est aussi un viol, permet d'éviter toute ambiguité sans heurter la sensibilité de ces enfants de treize ou quatorze ans.

    Mieux, il parvient à plusieurs reprises à faire rire l'assemblée, tout au moins quelques garçons, les filles étant toutes inexplicablement restées muettes durant toute l'heure.

    Mais le conférencier a également l'immense mérite d'inscrire la question du viol dans un contexte plus général. En effet, il est essentiel de ne pas donner à ces adolescents une image uniquement négative du sexe. Conscient de l'éventualité de cet écueil, le tribun n'hésite pas à abreuver nos jeunes adolescents d'informations toutes plus essentielles les unes que les autres, comme les trucages utilisés parfois dans les films pornographiques pour faire durer aussi bien le rapport que le moment où l'acteur-comme le dit si délicatement le poète en uniforme- « balance la purée ».

    Enfin, il ne partira pas sans laisser aux élèves plusieurs conseils avisés, comme par exemple, de demander à leurs parents quand ils ont fait l'amour pour la première fois et combien de temps ça a duré, en n'omettant pas de les prévenir au préalable -au risque de braver la sacro-sainte théorie du genre-  : « Votre père dira peut-être : « avec ta mère, ça a duré trois semaines et demie » alors que votre mère dira peut-être : « j'étais à peine couchée qu'il avait déjà fini »

    Ce qui est remarquable dans le discours de ce sage, c'est l'absence totale de dimension morale car, comme il me l'expliquera à la fin, « de toute façon, les jeunes, lorsqu'ils sont condamnés pour viol, ne se rendent pas compte de ce qu'ils ont fait ». Le raisonnement est imparable : si les enfants sont comme ça, ce ne sont pas les adultes qui vont les changer. Autrement dit, puisque la conséquence est celle-là, à quoi bon travailler sur la cause ?

    Quant à la question de savoir s'il est bien utile de donner des détails sur la conception des films pornos, la réponse du philosophe en camionnette est là encore on ne peut plus éclairante : « à cet âge-là, ils ont déjà tous vu des films porno ».

    C'est vrai que dans ce cas, entendre un adulte leur en parler comme la chose la plus anodine qui soit n'a rien de choquant.

    Je lui aurais bien demandé pourquoi on n'en avait pas regardé des extraits tous ensemble mais j'avais malheureusement cours avec une autre classe.

    A la fin de l'heure, c'est toute la littérature qui me semble tout à coup bien inutile. N'est-ce pas dérisoire d'imaginer découvrir la sexualité à travers les romans quand le mariage de la gendarmerie et de l'éducation nationale nous offre, en 55 minutes chrono, tout ce qu'il faut savoir sur le sexe ? La réalité ne vaut-elle pas mieux que la fiction ? La poésie de ce gendarme ne vaut-elle pas celle des poésies érotiques de Baudelaire ? Ses précisions ne viennent-elles pas compléter à merveille les euphémismes et les sous-entendus d'un Laclos ?

    Après cette brillante intervention, on ne peut que se réjouir de voir que nos enfants sont aussi bien protégés et de constater qu'on peut faire confiance à l'éducation nationale pour laver les oreilles de nos enfants de son discours purificateur.

    On a hâte en tout cas que les préconisations de l'OMS en matière de prévention sexuelle (à partir de quatre ans) soient appliquées dans tous les pays d'Europe.

     

     

     

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