• Hollande demande au gouvernement de mentir aux Français avec plus de conviction.

    Le président en est convaincu. Si la gauche a été sanctionnée hier soir et si le gouvernement est au plus bas dans les sondages, c'est à cause d'un déficit de conviction. Et pour pallier à ce manque, Hollande envisage d'organiser prochainement un stage commando.

    Mentir avec sincérité

    « Il faut croire à ce qu'on dit, surtout lorsque ce n'est pas vrai, c'est la base de la politique » aurait déclaré François Hollande à ses ministres ce matin, lors d'une réunion exceptionnelle organisée pour l'occasion. Il reprocherait à certains -et notamment son premier ministre- leur manque de charisme et de crédibilité.

    Pour pallier à cela, le président aurait déjà réfléchi à plusieurs solutions. « Il faut s'inspirer des prédécesseurs. Souvenons-nous des mensonges de Mitterrand face à Chirac en 1988 ou de ceux de Chirac qui qualifiait les rumeurs d'emplois fictifs d' « abracadabrantesques ». Ils le faisaient avec un tel aplomb qu'on aurait vraiment dit qu'ils y croyaient eux-mêmes » explique un proche du président.

    Le président aurait dans l'idée de proposer un stage de « mensonge sincère et assumé » animé par des coachs en communication. Mais le président souhaite aussi utiliser les forces vives du parti et aurait proposé à Christiane Taubira et Cécile Duflot d'animer respectivement des ateliers « mauvaise foi » et « double jeu ». Il réfléchirait même à recontacter Jérome Cahuzac pour un atelier intitulé « les yeux dans les yeux »

    Toutefois, le chef de l'Etat est conscient également que les mensonges, quand bien même ils seraient assumés, peuvent parfois se retourner contre ceux qui les prononcent. C'est pourquoi, il a tenu à encourager ses ministres à« ne pas hésiter à dire la vérité de temps en temps », un conseil qui aurait tourné court, certains ministres en profitant pour dire à Jean-Marc Ayrault tout le bien qu'ils pensent de lui.

     

     

     

     

     

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  • Occupe-toi de mes fesses

    The Guardian révèle qu'une jeune femme new-yorkaise de vingt ans, Jen Selter, a trouvé un nouveau filon : montrer ses fesses (couvertes) matin et soir sur internet. Avec 1 million de followers sur instagram, elle serait l'inventeuse du « buttselfie ». Une pratique qui fait déjà des adeptes. Serait-ce le vrai retour de l'école de la raie publique ?

    Du poisson tout vrai?

    L'Express (12/03) indique que « La France est le meilleur élève européen en matière d'étiquetage sur le poisson » (cabillaud remplacé par de l'églefin, merlan par du tacaud etc...). Seulement 3,5% de fraude contre 32% en Italie. En matière d'étiquette, l'Italie reste en tout cas fidèle à la sienne.

    Comment faire passer Lévy

    Une étude parue dans Le Parisien (12 mars) révèle que notre corps aurait en réalité l'âge que nous paraissons. Les gens qui font plus jeunes seraient biologiquement plus jeunes et vivraient plus longtemps. Très motivant pour retrouver la santé non ? Oui, si l'on fait abstraction de la photo de BHL, juste à côté,qui déclare : « j'ai 15 ans de moins ». De quoi redonner envie de boire et de fumer à plusieurs générations.

    Une étude bien sous tous rapports

    Dans cette même étude, il est précisé que « trois rapports sexuels par semaine augmentent l'espérance de vie de 10 ans. » D'où la longévité de Berlusconi.

    La femme qui murmurait à l'oreille des écheveaux

    Dans sa critique de La petite foule de Christine Angot, la journaliste du Point (13/03) déclare :« Elle regarde. Ne dit rien. Ecrit. Il y a des murmures plus puissants que tous les cris ». Et des écrits tellement moins puissants que le silence.

    Une chance de non-cocu

    Pour ceux qui ne sauraient pas à quoi ça sert d'être marié, Le Parisien (12/03) donne la réponse. Se séparer trop régulièrement de son conjoint « augmente la production d'hormones de stress, facteur de vieillissement ». Le problème, c'est que rester tout le temps avec son conjoint augmente également l' espérance de vie de celui-ci.

     

     

     

     

     

     

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  • Les pics de pollution enregistrés ces derniers jours en France doivent-ils nous alerter ? Une catastrophe environnementale nous pend-elle au nez ? La circulation alternée va-t-elle devenir une constante ? Va-t-on tous mourir d'asphyxie d'ici quelques années ou cette histoire de pollution n'est-elle qu'un nouvelle intoxication, et pas au monoxyde de Carbone ? Notre rédaction a mené l'enquête.

    La pollution inspire le gouvernement

    Beaucoup d'automobilistes s'insurgent face à ce qu'ils considèrent comme une politique qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, reprochant notamment au gouvernement de manquer de flair en instaurant des mesures qui ne concernent que les voitures alors même que beaucoup de particules proviennent des usines, du chauffage au bois, et surtout d'autres pays du Sud et de l'Est de l'Europe.

    Pourtant, on ne peut, en toute honnêteté, rien reprocher à ce gouvernement qui multiplie les bonnes initiatives et fait tout pour dissiper les doutes.

    Comment ? Tout d'abord, en instaurant une vitesse limitée sur les grands axes : rouler pleins gaz n'est évidemment pas le meilleur moyen de les faire disparaître.

    Ensuite, en invitant les habitants à ne pas sortir pour ne pas être intoxiqué mais à aller en vélo au travail pour ne pas polluer : avouez qu'il fallait y penser. Cela permet ainsi de mieux respirer l'air qu'il ne faut surtout pas polluer davantage car il est déjà irrespirable.

    Enfin, en informant des bienfaits du covoiturage : beaucoup de spécialistes affirment en effet qu'une pratique plus étendue du covoiturage réglerait en grande partie le problème de la qualité de l'air. Malgré cela, les Français rechignent toujours autant à s'y soustraire.

    Pourquoi autant d'automobilistes franciliens continuent-ils à prendre la voiture seuls alors qu'un petit détour de quelques dizaines de minutes à l'aller et au retour aux heures de pointe leur permettrait d'économiser plusieurs unités d'euros par jour ? C'est un mystère qui reste entier.

    Cibler l'immatriculation : une mesure à côté de la plaque ?

    La mesure la plus impopulaire est sans doute la circulation alternée, non pas qu'elle soit inefficace mais plutôt parce qu'elle laisse planer certaines zones d'ombre.

    Le gouvernement n'avait en effet autorisé la circulation lundi que pour les voitures ayant une plaque d'immatriculation impaire, ce qui n'a pas manqué de créer une certaine confusion chez les automobilistes.

    Tout d'abord, qu'est-ce qu'une plaque impaire ? Certes, sur le site de la police, on nous donne des exemples pour mieux comprendre : on apprend par exemple que le 6 est pair et que le 3 est impair. D'accord, mais pour les autres chiffres, comment fait-on ?

    Autre point important : chaque règle a son lot d'exceptions. Si certaines d'entre elles semblent évidentes (les véhicules livrant des marchandises pourront continuer à circuler), beaucoup d'autres semblent floues.

    1. Si un couple possède deux voitures mais que toutes les deux sont impaires, peut-on considérer qu'en roulant avec les deux, leur plaque commune sera paire ?

    2. A-t-on le droit d'être un nombre pair dans une voiture impaire ?

    3. Si l'on coupe sa plaque impaire en deux, peut-on considérer qu'elle devient paire ? 

    4. Si les transports en commun sont gratuits les jours de pic, les contrôleurs ne risquent-ils pas de prendre leur voiture ?

    5. Les dyslexiques seront-ils verbalisés s'ils circulent les jours pairs avec une plaque impaire ?

    6. Circuler en « impair » autour du Bois de Boulogne, n'est-ce pas prendre le risque de créer un bouchon ?

    7. Peut-on rouler avec des plaques paires quand on habite Quimper ?

    Autant de questions qui montrent bien qu'en politique, l'important n'est pas de combattre la pollution mais de s'en donner l'air.

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • On n'en finit plus chaque semaine d'entendre des nouvelles révélations sur l'UMP ou sur le gouvernement.

    Après l'affaire Buisson puis Copé, c'est au tour de Taubira et d'Ayrault d'être soupçonnés d'avoir menti dans l'affaire des écoutes Sarkozy/Herzog.

    Si imaginer qu'il y ait eu des malversations à l'UMP ou que des ministres P.S aient menti est déjà en soi un scoop d'une rare intensité, on est en droit de se demander si le grand déballage est terminé et si le scandale n'est pas finalement de croire qu'il y en a un.

    Des révélations sans précédent

    « Sur l'enregistrement, on entend, aujourd'hui, le gravier du Château crisser sous ses pas »

    Voilà comment commence l'article sur la révélation des écoutes par Buisson dans Le Canard enchaîne du 5 mars.

    Si cette première révélation choc laisse le lecteur incrédule, il faut se dire que la suite est du même acabit. On apprend par exemple que lorsque Sarkozy annonce un « remaniement », il souhaite, explique Le Canard, « sans le dire, préparer l'échéance présidentielle de Mai 2012. »

    Sans blague ! Quel petit cachottier ce Sarkozy, heureusement que Le Canard a su voir clair dans son jeu.

    Arrive ensuite l'essentiel de cet enregistrement :

    Sarko (juste avant d'évincer Hortefeux du ministère de l'intérieur) : « vous n'avez pas d'états d'âme sur Brice ? » Buisson : « On en a tous, on aime tous Brice ».

    Autre révélation extraordinaire du Canard : en politique, on ne dit pas toujours la vérité.

    Mais le scandale ne s'arrête pas là. Sur MAM, Sarko déclare : « J'ai accepté qu'elle me fasse une lettre de démission. Mais, enfin, personne n'est dupe. »

    « En clair », ajoute le palmipède, « elle est virée ».

    Heureusement que la traduction est assurée par Le Canard et que celui-ci sait lire entre les lignes car sinon, on n'y aurait vu que du feu.

    Si l'on en croit cet enregistrement, certaines personnes, au sein du gouvernement, seraient donc poussées vers la sortie. Autant dire que le scandale de la NSA, à côté, c'est du pipi de tchat.

    Enfin, le bouquet final, deux révélations en une : Goudart, le publicitaire, intime de Sarkozy, déclare : « Comme MAM, Bachelot ou mon ennemi intime Darcos, tu découvres à la tête de la république des ministres nuls ».

    Il arrive donc -et nous devons ici avouer humblement que l'idée ne nous avait jamais effleuré l'esprit- que certains ministres soient incompétents et qu'en politique, sans vouloir casser celles du Canard, on se tire parfois dans les pattes.

    Tout bonnement inimaginable.

    Si l'on ajoute à cela les révélations sur l'affaire Sarkozy/Herzog, à savoir que Jean-Marc Ayrault, Manuel Vals et Christiane Taubira savaient que depuis onze mois, Nicolas Sarkozy était sur écoute, on se dit que décidément, on n'est pas au bout de nos absences de surprise.

    A qui profite l'escrime ?

    A-t-on bien mesuré l'étendue de toutes ces affaires ?

    A part dans les livres que sortent chaque année les journalistes proches du pouvoir (De Michèle Cotta à F.O.G en passant par les frères Duhamel ») ou les anciens ministres (de Jospin à Le Maire en passant par Roselyne Bachelot), on n'a jamais lu ça.

    L'idée n'est évidemment pas de dire que c'est normal que Patrick Buisson enregistre les discussions du chef de l'état à son insu, que Copé favorise une entreprise amie au détriment de l'UMP ou que Taubira mente à des millions de Français sans vergogne.

    En revanche, on peut s'interroger sur la dimension de certaines révélations.

    Passons sur l'affaire Copé, qui, si elle aboutit un jour, montre à quel point on peut saborder son propre parti pour des ambitions personnelles.

    Mais si l'on regarde de près l'affaire Buisson : certes, les méthodes employées sont choquantes mais qu'apprenons-nous vraiment à travers ces écoutes à part que Buisson lui-même adore s'enregistrer et qu'il cire tellement les pompes de Sarkozy que le véritable crime qui devrait lui être reproché est celui de lèche-majesté ?

    Même chose sur l'affaire Sarkozy/Herzog. Qui, à part de grands naïfs, pouvait décemment penser que certains membres du gouvernement n'étaient pas au courant que Sarkozy était sur écoute ?

    Ce qui est vraiment intéressant dans ces affaires, c'est plutôt le fait qu'elle sortent toutes maintenant, quelques semaines avant les élections et dans un contexte de guerre des chefs à L'UMP. Qui a fait en sorte que cela se retrouve dans la presse ? S'il faut éviter de tomber dans la paranoïa du complot, on peut en revanche se demander qui avait intérêt à garder des affaires sous le coude, pour, le cas échéant, prêter l'épaule à un proche. Forcément quelqu'un qui a le bras long, me direz-vous.

    Soit, mais au milieu du buzz médiatique, essayons de distinguer « l'info » du vrai.

    La perspective de la présidentielle réveillerait-elle les instincts primaires de certains hommes politiques ? « Elémentaire, mon cher » ont l'air de penser les proches de Copé qui jurent que cette affaire arrive au pire moment pour leur poulain car ils déclarent sans rire que : « Jean-François va mieux depuis quelques mois. » (Le Point ). Certains d'entre eux ne se cachent plus pour dire que Sarkozy est derrière tout ça et d'ailleurs ceux-ci « persistent à croire, malgré les démentis, que l'ancien président a bien qualifié leur chef-comme si ça ne suffisait pas déjà d'être Copé - d'Harlem Désir de droite » (Le Point)

    La comparaison est déjà difficile à entendre pour un homme de gauche, alors pour un homme de droite, qui plus est décomplexée, c'est un véritable soufflet. Et il est peu probable que Copé attende tranquillement qu'il retombe.

    Les proches de Fillon, quant à eux, souhaitent profiter de l'aubaine : « L'affaire se suffit à elle-même, il ne faudrait pas qu'une déclaration (comme celle-ci par exemple?) vienne entretenir le soupçon d'un coup monté » déclare un filloniste au Point (06/03). Ce serait trop bête, en effet.

    L'affaire Buisson, elle, sert plutôt Sarkozy, qui passe ainsi pour une victime. Les soupçons de « trafic d'influence » qui visent l'ex président seraient-ils une réplique à tout cela ?

    Quant à Taubira et Valls, pourquoi rechignent-ils tant à dire qu'ils sont au courant des écoutes sinon pour protéger Hollande à qui on pourrait reprocher de trop s'occuper de saborder son principal rival dans la course à la présidentielle de 2017 ?

    Bref, à force de s'étriper entre eux, les candidats de l'UMPS, comme les appelle Marine, risquent bien de laisser le champ libre au Front National.

    Dans ce contexte, on ne peut qu'être émus de voir, à l'approche des élections, tant d'hommes politiques démunis, si pâles.

     

     

     

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