• Faut-il ouvrir les cadeaux le 24 au soir ou le 25 au matin ? Cette question continue de diviser les français. Doit-on pour autant considérer que l'heure est grave ?

    Les uns accusent les autres de procrastination et leur reprochent de remettre au lendemain ce qu'on peut faire le jour même. Les autres estiment qu'ouvrir les cadeaux avant d'aller au lit, c'est se coucher devant les exigences des enfants.

    Certes, ce n'est pas parce qu'on attend le 25 que les soucis vont s'effacer du jour au lendemain mais est-ce que ça ne permet pas tout au moins de voir les cadeaux sous un nouveau jour ?

    Est-il bien normal que le père Noël, qui attend ce jour toute l'année, doive encore attendre son heure ? Il est temps de faire éclater la vérité au grand jour.

    Avant l'heure, c'est pas l'heur

    Ouvrir ses cadeaux le soir de Noël, avant d'aller se coucher, c'est un peu comme si on vous réveillait à 00h05 le jour de votre anniversaire pour vous les offrir et souffler les bougies puis que vous alliez vous recoucher. Le moment n'est propice ni aux effusions de joie ni à l'utilisation des cadeaux.

    Mais c'est surtout briser la magie de Noël et priver les enfants d'une nuit de fantasmes, comme l'explique si bien Tino Rossi dans sa célèbre chanson :

    « Il me tarde tant que le jour se lève pour voir si tu m'as apporté tous les beaux joujous que je vois en rêve et que je t'ai commandés ».

    A quoi bon ouvrir ses cadeaux avant d'en avoir éprouvé le désir ? « On m'a trop donné bien avant l'envie, j'ai oublié les rêves et les mercis, toutes ces choses qui avaient un prix, qui font l'envie de vivre et le désir, et le plaisir aussi » disait Johnny Hallyday lui-même.

    Au vu de l'analyse profonde des réflexions de ces deux chanteurs, il semble indubitable qu'ouvrir ses cadeaux le 24 est une dérive consumériste de notre société, qui, pour reprendre le titre du roman de Morgan Sportès, ne peut s'empêcher de vouloir tout, tout de suite. Ne nous étonnons pas alors si nos enfants deviennent à leur tour des barbares, prêts à fêter Noël toute l'année en arrachant le sac à main des petites vieilles dans la rue.

    Après l'heure, c'est un leurre

    Lorsqu'on analyse d'un peu plus près les paroles de la chanson de Johnny, un passage attire particulièrement notre attention.

    « qui font l'envie de vivre » est une expression qui peut paraître exagérée puisqu'elle sous-entendrait que céder à tous ses désirs et même les anticiper peut mener à la dépression. Pourtant, Johnny ne fait que paraphraser Freud : céder de façon automatique à ses désirs, est, selon le célèbre psychanalyste, une pulsion de mort tandis qu'y résister en les transformant est source de création.

    On peut alors se demander si ouvrir les cadeaux le 25 au réveil ne consiste pas simplement à déplacer le problème et, in fine, à reporter le drame de quelques heures.

    Sénèque un au revoir

    Il suffit alors d'expliquer à votre enfant , la veille de Noël par exemple, de limiter ses désirs à la manière des stoïciens en ne souhaitant que ce qui dépend de lui. Or, comme la venue du Père Noël ne dépend pas de lui, il ne faut pas souhaiter qu'elle se produise (cette proposition est, en outre, une bonne introduction aux syllogismes)

    Si vous ne le sentez pas tout à fait prêt à adhérer au stoïcisme, restez de marbre, il aura le temps d'y revenir.

    Désir de culture ou culture du désir ?

    Contentez-vous alors de lui intimer de sublimer ses désirs comme le préconisaient Nietzsche ou Freud pour les déplacer, par exemple, vers des objets culturels.

    Commencez par lui donner un temps de réflexion en reportant Noël à l'année suivante puis profitez de l'année que vous avez devant vous pour l'initier aux joies intellectuelles. Si l'opération est menée avec tact, il y a de fortes chances que votre enfant renonce de lui-même l'année suivante aux cadeaux que vous aviez prévus pour lui.

    Cela vous permettra ainsi de faire de belles économies chaque année et de vous acheter enfin tout ce dont vous avez toujours rêvé.

     

     

     

    Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire
  • Très à l'aise depuis un mois, le lyonnais enchaîne les bonnes performances en championnat comme en Coupe de la ligue, au point de susciter à nouveau les louanges du Net et de la presse. Certains commencent même à évoquer l'équipe de France et d'autres le voient déjà à la Coupe du Monde. Il ne manquerait plus alors que Toulalan pour reformer la grande équipe de 2010.

    L'aile ou la cuisse ?

    Positionné sur le côté gauche de l'attaque en début de saison, Yoann Gourcuff a séduit et ses performances n'ont pas battu de l'aile. Peu avare d'efforts et capable d'être décisif dans ce nouveau rôle, avec notamment deux buts en quatre titularisations, il a montré qu'en pleine possession de ses moyens, il restait un joueur intéressant, doté d'une bonne technique. Mais ce nouveau poste exigeant physiquement l'a peut-être fragilisé. Son positionnement est-il à l'origine de sa blessure à la cuisse ? Jouer sur le côté a-t-il contribué à le mettre sur le flanc ? Difficile de l'affirmer sans en faire un. Repositionné, depuis son retour, à la pointe du losange de l'olympique lyonnais mais pas toujours du combat, on peut espérer en tout cas qu'il soit préservé des blessures pour un long moment.

    Mou du genou ?

    Mais sa fragilité physique, notamment au genou, n'est pas son seul tendon d'Achille. Le Breton est également fragile psychologiquement, comme en témoignent ses difficultés à retrouver son niveau après l'échec du Mondial 2010.

    On lui reproche par exemple sa réserve, qui se double parfois d'une forme de nonchalance. Fêter son but en se roulant par terre n'est pas sa tasse de thé. Mais peut-on reprocher à cet adepte du crochet extérieur d'avoir des joies intérieures ?

    Gourcuff détonne dans le microcosme du football. Dans le monde d'Evra, de Ribéry, de Xavier Gravelaine ou de Luis Fernandez, l'obtention d'un Bac STI peut suffire à vous faire passer pour un intellectuel. Surtout si vous répondez aux interviews en utilisant un français correct et que vos phrases comportent un sujet et un verbe, voire un complément. Gourcuff a d'ailleurs prouvé récemment en interview qu'il savait manier l'euphémisme « Je n'ai pas toujours senti une grande confiance en moi. » a-t-il déclaré à propos des dirigeants lyonnais. Preuve qu'il peut avoir le sens de l'humour. S'il retrouve Ribéry et consorts cet été à Rio, il en aura grandement besoin.

     

     

    Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire
  • Un enfant rachitique porte plainte contre son père pour “administration non suffisante de Petit Pimousse”

     

    « Impensable », « cruel », « odieux ». Les qualificatifs ne manquaient pas à l'issue de la conférence de presse exceptionnelle donnée par ce père de famille pour expliquer son attitude envers son fils souffrant de rachitisme.

     

    Un comportement qui ne plaide pas en sa faveur

     

    Un père qui avait bien du mal à justifier son attitude devant des journalistes circonspects : « Je lui ai donné très souvent des bonbons Petit Pimousse pendant son enfance... », avant de nuancer son propos « ...peut-être pas suffisamment... J'ignorais que leur consommation pouvait avoir un réel impact sur son gabarit. » Et celui-ci d'ajouter : « Je tiens à dire que je veux le meilleur pour mes enfants même si je suis conscient que les faits me donnent tort »

     

    « C'est surtout le fait qu'il ne lui ait pas davantage donné de Framboise et de Cassis qui est à la fois regrettable et irresponsable. » renchérissait la mère du plaignant et ex-femme du papa, à l'issue de la conférence de presse. La publicité était pourtant formelle à ce sujet. ! » « Tu sais ce qu'il te dit le cassis ? » aurait alors hurlé le père furieux, selon plusieurs témoins. Une réaction qui risque bien d'aggraver son cas.

     

    Un papa qui déchante ?

     

    La société La Pie qui Chante, productrice des fameux bonbons, réfléchissait elle aussi à intenter une action en justice : « En n'ayant pas pris au sérieux notre publicité, cet homme a écorné l'image de notre entreprise. Par son geste, il a même largement contribué à instaurer le doute quant à la véracité des messages publicitaires et mis en danger l'équilibre fragile du capitalisme mondial »

     

    Des accusations graves que l'avocat de l'accusé tentait tant bien que mal de minimiser : « Nous allons plaider le délit par omission, mon client voulait bien faire, il n'y avait aucune intention malveillante de sa part, bien que je comprenne l'émotion suscitée par son geste et les allégations de cruauté du plaignant. Nous espérons que la sanction sera clémente. »

     

    Un souhait qui paraît bien optimiste depuis qu'une personne âgée de 80 ans, qui s'était fracturée le col du fémur et avait porté plainte contre son gendre pour « refus de Kinder Pingoui ayant entraîné un déficit de lait et de calcium et une augmentation des risques fracturaires », a obtenu gain de cause.


     
     

    Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire
  • Football : la blessure à l'orgueil de Falcao plus grave que prévu.

     

    Mauvaise nouvelle pour Monaco : alors que l'on pensait que le Colombien, sorti à la soixantième minute de Nantes-Monaco par Ranieri le 25 novembre, souffrait d'un simple hématome à l'orgueil, il semblerait que sa blessure soit en réalité beaucoup plus sérieuse, bien qu’une apparition sur le banc de touche ce week-end soit envisagée. Reportage.

     

    Tout commence par un épisode banal : peu en réussite sur ses tentatives face au but lors d'un match de championnat face à Nantes, Falcao est logiquement sorti par son entraîneur à la soixantième minute de jeu. Mais très vite, on s'aperçoit que le joueur est blessé : « il a tardé à sortir et à deux reprises, il a regardé, incrédule, en direction du banc de touche, en mettant sa main juste au-dessus de ses yeux, comme pour signifier son étonnement. Ce sont souvent les premiers symptômes d'une blessure à l'orgueil » explique Michel Pépin, médecin et chercheur en cognitive comportementale à La Pitié Salpétrière.

    Le joueur, encore convalescent, manque alors logiquement le match à domicile contre le Stade Rennais puis le déplacement à Nice.

    Mais son absence se prolonge inexplicablement. « Même si c'est une blessure bénigne, elle peut mettre du temps à cicatriser, surtout si elle se double d'une lésion narcissique ou d'une inflammation du surmoi. Elle peut même dans quelques cas, chez certains sujets sensibles, s'accompagner d'une dépression ou d'une pathologie comportementale voire de délires paranoïaques » ajoute le médecin. Cela a notamment été le cas chez Cristiano Ronaldo, lorsque le Real a tardé à revaloriser son salaire l’année dernière.

     

    Faut-il se faire une montagne de la crête ?

     

    Une situation qui inquiète le staff médical monégasque : « On essaye de rester positifs mais on sait que cela peut vite dégénérer et on ne voudrait surtout pas que ça aille trop loin ».

    Toujours selon Michel Pépin, dans quelques cas graves, la blessure d'orgueil peut conduire certains footballeurs à arborer une crête voire une coupe balayette comme le Brésilien Ronaldo ou pire une houpette façon Karim Benzéma, une situation que tout l'entourage du joueur cherche à éviter à tout prix. « Pour avoir côtoyé Karim ou Jérémy (Ménez NDLR) dans ces moments de doute, je peux vous dire qu'on n'a pas envie d'en arriver là » a déclaré Eric Abidal, coéquiper de Falcao sur le rocher, à l'un de nos confrères.

    Selon Philippe Vidart, psychologue, ce phénomène s'explique très simplement : « la personne blessée dans son orgueil a tendance à vouloir se faire remarquer de n'importe quelle manière afin d'extérioriser son mal être. Cela peut prendre diverses formes mais l'enlaidissement volontaire en est une manifestation aiguë»

    Une situation dont certains joueurs, au prix d'une longue thérapie, arrivent parfois à se sortir mais dont les proches ne se remettent jamais.

     

    Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires