• Difficile de cacher une bidouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. Le scandale de la viande de cheval dans les produits surgelés n’en est vraisemblablement qu’à ses débuts et on ne serait pas étonné d’apprendre dans les jours prochains qu’on a affaire à un vaste réseau de trafic de viande : chassez l’artificiel, il revient au galop. Dans cette période de vaches maigres pour la presse française, l’affaire du bœuf tombe à point.

    Mais au-delà de ce scandale, ce qui surprend depuis plusieurs semaines, c’est le sort qui est réservé au pauvre bœuf, jadis si fort, dans les médias. Quel mépris ! Alors que la société tout entière hennit devant le sort réservé au cheval, il n’y a plus personne pour défendre les bovins. Même aux yeux de Brigitte Bardot, la viande bovine n’a pas trouvé grasse. Doit-on faire des distinctions entre les animaux ? Doit-on remettre en cause leur égalité et mettre les chevaux avant les bœufs ? N’est-ce pas le début de la discrimination que de considérer que le cheval aurait droit à davantage d’égards sous prétexte qu’il serait plus beau ou plus pur que le bœuf ? La société serait-elle à ce point bovinophobe ? 

    Certes, que Findus, ce grand cuisinier italien d’origine suédoise, ne suive pas à la lettre les recettes des « Mamma » bolonaises peut surprendre. Mais qui a déjà goûté à leur poisson surgelé sait combien le goût est chez eux affaire de subtilité. N’est-ce pas, d’ailleurs, une preuve de plus de la qualité de leur nourriture que de parvenir à faire passer du cheval pour du bœuf ? Dans la lutte pour la compétitivité que nous propose chaque jour la mondialisation, on devrait se réjouir de voir que les Suédois parviennent enfin à concurrencer les Chinois, bien qu’il faille avouer que faire passer du chien pour du poulet ou du placenta pour de la soupe relève d’un savoir-faire encore largement au-dessus de la moyenne. Non, décidément, heureusement qu’il y a Findus.  Que dire aussi de la véritable boucherie médiatique que subit Spanghero ? Est-il bien raisonnable d’espérer suivre le cheval à la trace ? N’est-ce pas finalement rendre un bel hommage à son goût pour la liberté et le voyage que de le laisser s’ébrouer de la Roumanie à la France en passant par Chypre ? Enfin, c’est une mort assez enviable que de terminer sur un lit de lasagnes.

    Mais il y a autre chose : quand on sait que 9075 kilos de viande sont consommés chaque seconde dans le monde et que selon la FAO, l'élevage serait à l'origine de 18% des émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines (davantage que les transports). Quand on sait que plus d'un tiers (37%) de la production mondiale de céréales sert à nourrir le bétail, et même 56% dans les pays riches, selon le World Ressources Institute (cité par L’Express) et que dans le même temps, les paysans traditionnels sont les premières victimes de la faim dans le monde... Alors on se dit que la viande de cheval, vraisemblablement prélevée sur des animaux malades et des carcasses, présente le triple avantage de moins polluer, de coûter moins cher et d’éviter la mise à mort des animaux. De là à ce qu’on entende un jour Brigitte Bardot et Omar Sharif main dans la main s’exclamer : « Le cheval, c’est mon dada ».... et bien, il n’y a qu’un pas.

     

     

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  •  Certes, le Milan était supérieur dans tous les compartiments du jeu et leurs défenseurs ont fait passer Messi pour un nain de Fort Boyard tant sa pointe de vitesse rappelait celle de passe-partout courant derrière olivier Minne.

    Certes, c’était un peu naïf de penser qu’une simple passe à dix sans aucun changement de rythme suffirait à déstabiliser une équipe italienne rompue à la discipline tactique et aux joutes européennes.`

    Mais si dans ces moments-là, Barcelone ne bénéficie plus de l’aide arbitrale, alors où va-t-on ? Les grandes équipes méritent d’âtre protégées et il est absolument anormal qu’aucun penalty n’ait été sifflé en faveur des Blaugrana au plus fort de la domination milanaise Pire, une main flagrante avant le but de Boateng a échappé à la vigilance des arbitres et ce n’est pas parce que celle-ci est l’œuvre de Zapata qu’il faut nous faire croire qu’il l’a fait disparaître comme par magie. Les Catalans ont raison d’en faire tout un cirque. C’est toute une tradition du football, tout un pan d’Histoire de la Champions League que l’arbitre principal et ses assesseurs ont remis en cause par leur attitude bornée, tirant un train sur les Arsenal-Barcelone ou les Barcelone –Chelsea qui ont fait la réputation des Barcelonais.

    La Fifa, qui a livré en avance à Messi son cinquième ballon d’or la semaine dernière, planchait déjà ce soir sur les nouveaux changements de règles à effectuer pour la désignation du meilleur joueur 2013 en cas d’élimination de Barcelone dès les 1/8èmes de finale.

    C’est tout cela qui a motivé le président de Barcelone à porter plainte contre les arbitres pour non-assistance à équipe en danger, une première en Espagne mais pas en Europe puisque la Juve est une habituée de ce type d'action. Pour notre rédaction, Joan Laporta a accepté de revenir sur ses motivations : « C’est sûr que se faire battre par cette toute petite équipe du Milan AC alors que depuis le début de l’année, on écrase des équipes aussi prestigieuses que Getafe, Grenade, Osasuna ou Levante, c’est rageant mais c’est le sport. En revanche, qu’à aucun moment du match, l’arbitre ne trouve le moyen de nous aider, c’est inadmissible’

    Mais si l’on en croit certains joueurs de Barcelone, la colère du président aurait des racines plus profondes : il n’aurait pas supporté la rentrée en fin de match de Traoré. Sous couvert d’anonymat, un joueur de Barcelone revient sur ce fait de jeu : « OK, ce soir Milan a été plus fort mais on peut respecter l’adversaire, on n’est pas obligé de l’humilier. Faire rentrer Traore à dix minutes de la fin à la place d’El Sharawy, c’est un peu comme si le PSG sortait Ibrahimovic pour Lugano ou que Marseille faisait rentrer Apruzesse. Il y a des choses qui ne se font pas, ça s’appelle le respect. ».

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  •  Pour la Coupe du Monde 2006, L’Allemagne avait montré l’exemple en recrutant 40000 prostituées. Le Brésil franchit un pas dans la professionnalisation puisque l’Association des prostituées du Minas Gerais, Etat situé au nord de la région Sud-Est du Brésil, a décidé d’organiser des cours de langues étrangères pour préparer l’arrivée massive de touristes durant la compétition. Si le fait de voir des prostituées prendre des cours de langue peut faire sourire, la présidente de l’association justifie cette pratique par le besoin de « négocier des tarifs équitables et (de) se défendre », (source Reuters).

    En 2014, les filles pourront donc s’en donner à cœur joie tant les amateurs risquent d’être nombreux à « venir chercher bonheur » au Brésil. En temps de Coupe du Monde, pas de crise de l’adepte, plutôt un risque d’excédent. Faut-il s’insurger contre ce proxénétisme organisé ? Qu’ont de commun le football et la prostitution hormis l’argent, le trafic, la mafia et la drogue ?

    Et bien, sans doute plus de choses que ce que l’on pourrait croire. Après tout, n’est-ce pas un bel hommage au monde du football que d’organiser un autre marché des transferts ? On crie au scandale lorsque ces femmes sont traitées comme de la marchandise mais n’est-ce pas aussi le lot de nos footballeurs masculins qui doivent souvent s’exiler, comme Victor Hugo en son temps, vers les îles Britanniques et affronter conjointement leur rude climat, leur nourriture insipide et leur humour douteux  ? Peut-on croire sincèrement que les quelques millions d’Euros qu’ils gagnent peuvent compenser l’humiliation d’être traités comme du bétail et la douleur de vivre loin de leur patrie? Ont-ils le choix de refuser d’être vendus au plus offrant ?

    Et puis, ce sont deux pratiques universelles. « C’est beau de voir un monde qui joue », disait le slogan de la coupe du Monde 1998, en se gardant bien de préciser à quel sport il faisait allusion. Allons-nous, au nom d’une morale bourgeoise et pré-soixante-huitarde étriquée, nous priver du plaisir de voir entraîneurs et entraîneuses se promener main dans la main, scellant le pacte de l’argent, seule valeur durable de notre monde moderne ?

    Non, le vrai débat c’est plutôt la répercussion de ces ébats amoureux sur les performances sportives, le passé ayant montré à plusieurs reprises que les joueurs français n’étaient pas forcément les plus aptes à botter en touche au moment de la tentation et qu’ils confondaient facilement gazon maudit et maudite pelouse ou feintes de corps et faims de chair. Les Français seront-ils à la hauteur de leur « re-putation » ? Certains spécialistes ont mis en garde contre la perte d’influx que pouvait générer l’acte amoureux avant une compétition mais les Bleus peuvent-ils faire pire que lors des deux dernières Coupes du Monde ?

    « La seule chose qui tourne sur terre, disait Alain Souchon, -n’en déplaise aux Hezbolla-Sionistes du monde entier-, c’est leur robe légère », il aurait pu ajouter « et les ballons de football ».

     

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  •      L’annonce a fait l’effet d’une bombe : que le cricket indien soit largement corrompu, on le savait depuis longtemps mais on était loin d’imaginer que le crime organisé pourrait toucher un milieu aussi sain et dépourvu de spéculations que le football. Doit-on prendre pour argent comptant les déclarations d’Europol ? Le football mérite-t-il cet acharnement médiatique dont il est l’objet depuis plusieurs jours ? Notre rédaction a mené l’enquête.

    Peut-on être sali par de l’argent blanchi ? 

    Les 8 millions de gains qu’ont généré ces paris truqués ne sont qu’une goutte d’eau dans une immense machine à laver l’argent sale. Ces paris servent surtout de façade aux sociétés mafieuses pour faire tourner le tambour de leurs activités (qui leur rapporteraient au total environ 1000 milliards d’euros). Après le handball, le cricket ou la boxe, le football fait donc preuve d’une louable solidarité et confirme qu’il vaut mieux laver son linge sale en famille surtout si cela permet de blanchir celui des autres.

    Paris : des sites de rêve

    Il est vrai que les sites éphémères fleurissent sur la toile (juste le temps d’enregistrer vos coordonnées bancaires) et que d’autres réussissent à gagner de l’argent en (presque) toute légalité en modifiant légèrement les cotes à leur avantage. Mais si le parieur n’est même pas capable de miser sur le bon site, il ne mérite sans doute pas de parier sur le bon cheval.

    Soit, me direz-vous, mais qu’en est-il de ceux qui avaient misé sur une équipe et qui apprennent  que la rencontre a été truquée ?

    Que certains parieurs connaissent le résultat à l’avance semble évidemment injuste : souffler la réponse n’est pas jouer mais les autres parieurs doivent-ils pour autant se sentir lésés ? De quoi se plaignent-ils ? Le parieur, par définition, aime le risque : il est servi. Le bluff fait, après tout, partie du jeu.

    Bookmaker : un métier d’avenir 

    Pourquoi les voyants et autres cartomanciens devraient-ils êtres les seuls à se faire de l’argent sur le dos de l’avenir sans que personne ne casse du sucre sur le leur ? Le football a le droit lui aussi de prononcer des oracles et l’on devrait se réjouir qu’en temps de crise, certains aient réussi à trouver une activité lucrative. Comme le disait si bien Verlaine : « Quand le présent est morose, un retour vers le futur s’impose. »

    Corrompre avec ses valeurs

    Difficile d’imaginer que les organisations mafieuses puissent dédaigner l’argent du football et ne s’intéresser qu’à celui de la drogue ou de la prostitution. Mais comment croire en revanche que des footballeurs, des dirigeants et même des arbitres aient pu être mêlés à de telles affaires ? A-t-on déjà vu un footballeur tricher ou être attiré par l’appât du gain ? Peut-on imaginer sérieusement que les arbitres, ces défenseurs de la loi, ces prêtres laïques de la bonne conduite, ces pourfendeurs zélés de la fraude, aient pu se renier eux-mêmes en vendant leur âme au diable ? Enfin, on sait bien que les dirigeants, de Bernard Tapie à ceux de la FFF n’ont jamais été intéressés que par l’amour du ballon.

    Alors, non, on ne peut pas croire que le monde du football ait participé à cette grande tricherie, ou alors sous la menace.

    Jusqu’où nous mènera cette enquête ? Pas très loin, a priori car il apparaît impossible de remonter les réseaux sans se heurter à des paradis fiscaux. Dommage qu’on ne puisse pas miser sur le fait que tout cela va continuer, ça permettrait enfin à certains parieurs de gagner de l’argent.

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  • Je me suis parfois demandé si j’étais narcissique car il est vrai que je m’aime beaucoup. Mais n’est-ce pas au contraire une preuve d’altruisme que de faire comme tout le monde en m'admirant ? Quel mal y a t-il à se trouver beau lorsqu’on n’en est pas responsable ? Et est-ce moi que j’admire lorsque je me contemple ou la Beauté dont je ne suis que le reflet objectif ?

    Si vous vous êtes déjà posé ce genre de questions, c’est sans doute qu’il est temps de tester votre potentiel narcissique en lisant ces cas de figure pour voir s’ils correspondent à votre profil.

    1. Vous vous êtes souvent fait la réflexion que le monde irait beaucoup mieux s’il n’y avait que des gens comme vous.
    2. Rien ne vous procure plus de plaisir que de relire une de vos anciennes copies de collège.
    3. Vous êtes toujours surpris que les gens qui vous rencontrent pour la première fois réussissent à soutenir votre regard sans ressentir un immense complexe d’infériorité.
    4. Plusieurs années après, il vous arrive encore de repenser à certains de vos traits d’esprit et d’en rire à gorge déployée.
    5. Vous êtes obligé de mettre un minuteur lorsque vous vous coiffez pour vous souvenir qu’il faut cesser de vous admirer.
    6. Plusieurs fois par jour, vous vous appelez juste pour le plaisir de tomber sur votre répondeur et entendre votre voix.
    7. Lorsque vous prenez une douche, la vue de votre propre nudité éveille en vous une excitation intense voire un désir sexuel irrépressible.
    8. Chaque semaine, vous comptez le nombre de personnes qui sont vraisemblablement amoureuses de vous.
    9. Vous regrettez amèrement que votre conjoint ait refusé que votre enfant porte votre prénom.
    10. Vous ne pouvez croiser votre reflet dans une vitre sans tressaillir d’extase.
    11. Vous ne seriez pas étonné que la science vous choisisse comme modèle de clonage afin de créer l’être idéal.
    12. Dès que quelqu’un dit quelque chose d’intelligent, vous avez l’impression qu’il a eu accès à vos pensées.
    13. L’existence de Dieu ne fait aucun doute pour vous puisque vous êtes la preuve vivante que la perfection existe.
    14. Vous comptez vos qualités pour trouver le sommeil.

    Si vous avez moins de douze de ces caractéristiques, tout va bien, vous êtes parfaitement équilibré.

    Dans le cas inverse, vous êtes un parfait narcissique. Rien ne vous paraît plus romantique que de partir en voyage de noces avec vous même et nous ne saurions trop vous conseiller d’appliquer les trois principes suivants pour espérer vous en sortir : chaque jour, essayez de trouver au moins une qualité physique à une autre personne que vous, forcez-vous à rire à la blague d’un tiers dès que l’occasion se présente et répétez-vous 100 fois chaque soir avant de vous endormir :  « il existe peut-être quelqu’un d’aussi parfait que moi sur cette terre ». Quant à ceux qui en sont au point d’écrire des articles sur leur propre narcissisme, nous sommes au regret de leur dire que nous ne pouvons plus rien pour eux.

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